Depuis 15 jours une nouvelle polémique vient alimenter le quotidien tumultueux de la Métropole et de ses élus. Accusé par son vice-président Cédric de Oliveira (maire de Fondettes) d’insulte à caractère raciste, le président de la Métropole Frédéric Augis (maire de Joué-lès-Tours) est en effet au centre d’une nouvelle crise dont se serait bien passée l’institution qu’il préside.
Réélu président de Tours Métropole le 17 mars dernier, suite à de nouvelles élections ayant permis le retour de la majorité de la ville de Tours dans l’exécutif métropolitain, Frédéric Augis pouvait espérer des semaines à venir plus réjouissantes avec l’espoir de voir enfin une métropole capable d’avancer de façon commune.
C’est pourtant bien loin des projets que la Métropole fait depuis les titres médiatiques. Le 06 avril dernier, à l’issue d’un conseil métropolitain, une altercation verbale entre Frédéric Augis et Cédric de Oliveira a enclenché une nouvelle polémique en effet. A l’issue de l’échange verbal houleux, le président de la Métropole aurait en effet insulté son vice-président de « sale portugais ». Des propos que Cédric de Oliveira a dénoncé par la suite par courrier en indiquant : « Ce type de propos raciste est profondément offensant et ne doit trouver sa place dans aucun débat et à aucun moment, d’autant plus lorsqu’ils sont prononcés entre élus de la République et dans l’enceinte d’un établissement républicain comme l’est le siège de la Métropole. »
Si Cédric de Oliveira a annoncé ne pas vouloir porter plainte pour le moment (« sauf si ce type de propos est reconduit »), les propos attribués au président de la Métropole ont choqué l’opinion publique et notamment la communauté franco-portugaise. La semaine dernière, le député portugais, Paulo Pisco, a rédigé une lettre ouverte de condamnation des propos, adressée à Éric Ciotti, Président du parti Les Républicains mais aussi à l’ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont.
En Touraine, si les réactions officielles se font plutôt discrètes avec juste quelques communiqués laconiques ou messages via les réseaux sociaux appelant au « respect républicain », en coulisses certains ressortent des anciens dossiers. Ainsi en début de semaine, ce sont deux anciennes plaintes déposées en 2011 et 2014 par un militant socialiste d’origine portugaise (aujourd’hui décédé) à l’encontre de Frédéric Augis qui ont refait surface. Des plaintes dans lesquelles le plaignant accusait Frédéric Augis de violences et propos xénophobes. Des plaintes classées sans suite et pour lesquelles Frédéric Augis dément fermement les accusations mais qui font écho à l’actualité.