Tramway : La ligne B continue de faire réagir

Depuis l’annonce d’Emmanuel Denis de vouloir geler la partie ouest du projet de deuxième ligne de tramway, de nombreuses voix se sont élevées en réaction.

Alors que plusieurs associations ou collectifs comme l’Aquavit, C’est au Tour(s) du Peuple, l’Aspaat (association pour la sauvegarde du patrimoine arboré et architectural tourangeau)… ont salué la prise de position du maire de Tours, l’ADTT (association en faveur du développement des transports publics) s’est agacée de son côté de la situation, protestant vivement contre l’abandon envisageable de la branche ouest vers La Riche :

« Etant données les études déjà réalisées, nous ne comprendrions pas que le 3è scénario d’intégration sur le boulevard Béranger que notre association a proposé, avec les 2 voies de tramway au sud du mail, ce qui permet d’être au plus loin des façades et des arbres, ne soit pas étudié. En préférant le BHNS (bus à haut niveau de service), on ajoutera donc encore de la pollution et du bruit, car les chiffres sont imparables : le tramway émet environ 30 fois moins de CO2 par voyageur/kilomètre.

Ce platane qu’on veut tant protéger va devoir être remplacé un jour car il y en a trop à Tours (…) cet arbre est devenu indésirable dans les villes. Il est notamment dénoncé pour ses allergènes importants, par l’isoprène qu’il génère – un polluant naturel très mauvais pour l’ozone – parce que ses feuilles sont non compostables, et enfin par le fait qu’étant l’essence archi-dominante, il va à l’encontre d’une nécessaire biodiversité. »

Sur le volet politique, parmi les partisans de la poursuite du projet dans sa globalité il y a bien sûr le maire de La Riche, Wilfried Schwartz, également président du Syndicat des Mobilités qui porte le projet. Lundi 28 février, le conseil métropolitain programmé aux Deux-Lions et en visio reviendra forcément sur le sujet et les élus ne devraient pas manquer l’occasion d’exposer leur point de vue. Sans l’attendre, l’ancien maire de Tours Christophe Bouchet a tenu à redonner son avis sur le sujet ce vendredi.

L’ancien maire de Tours, qui avait voté pour le tracé complet (tout comme Emmanuel Denis) en décembre 2018, reconnaît aujourd’hui « une erreur ». Pour la justifier, il explique n’avoir à l’époque pas toutes les données. « J’ai commencé à m’interroger quand le maître d’œuvre m’a fait part de l’impossibilité de passer le virage au niveau de l’école Maryse Bastié. Si cela ne passait pas là, cela ne pouvait pas passer non plus à d’autres endroits. »

« Dès le mois de juin 2020 j’avais dit qu’il fallait se focaliser sur la demi-ligne Tours-Trousseau car le tronçon ouest n’était pas compétitif » rappelle encore Christophe Bouchet qui maintient aujourd’hui cette position. « Il faut faire d’urgence cette demi-ligne pour la faire coïncider avec le Nouvel Hôpital Trousseau ». Et Christophe Bouchet d’évoquer une ligne de retournement pour lier la ligne A et B au niveau de la gare sur les emprises ferroviaires.

Quant à la partie Tours-La Riche, l’ancien maire de Tours préconise la mise en place de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), plus souples et permettant d’analyser concrètement les flux et besoins. Une position qui semble aujourd’hui faire de plus en plus la majorité chez les élus métropolitains. Une métropole que Christophe Bouchet appelle par ailleurs à avoir « un projet stratégique visible afin de savoir où l’on veut aller dans les décennies à venir ».

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