[StorieMunicipales] On vous résume le feuilleton de l’union de la gauche à Tours

S’unira, s’unira pas ?

L’union de la gauche cela fait des semaines, des mois, voire des années qu’on en entend parler. A chaque élection locale, l’idée ressurgit inlassablement en même temps que les candidats sur les marchés et les colleurs d’affiches et autres distributeurs de programmes dans les boîtes aux lettres.

L’élection Municipale de mars 2020 à Tours ne fait pas exception à la règle : depuis le printemps dernier, certains rêvent d’une union tant attendue mais jamais réalisée par le passé, avec l’espoir non dissimulé de reprendre la Mairie de Tours à la droite et à Christophe Bouchet. Oui mais entre les rêves et la réalité, il y a parfois (souvent) un fossé difficile à franchir. Alors les forces de gauche vont-elles s’allier ou non ? On vous résume le feuilleton.

 

Printemps 2019 : Premiers soubresauts

A un peu moins d’un an des élections municipales, les différentes forces politiques à gauche se préparent à l’échéance. L’heure des premiers tests sur le terrain, le moment venu de se montrer un peu et de commencer à prendre le pouls de la population. A ce petit jeu, certains sont plus avancés que d’autres, en raison d’associations préexistantes ou de collectifs montés en vue de l’élection à venir.   

C’est le cas notamment des Cogitations Citoyennes, collectif citoyen proche d’Europe Ecologie Les Verts, monté par l’élu municipal Emmanuel Denis à l’occasion du bilan de la mi-mandat actuel. Autre collectif présent, C’est au Tour(s) du Peuple, proche de la France Insoumise et du NPA. Un collectif issu des dernières élections municipales et qui a continué à exister pour préparer la suite.

 

Les Européennes 2019 donnent des ailes aux écologistes

Les élections Européennes de fin mai, confirment l’impression des derniers mois, sur fond de crise climatique, les discours écologistes ont le vent en poupe. EELV réalise un score important avec 13% au national et obtient même des scores très prometteurs dans plusieurs territoires, notamment urbains. A Tours, la liste EELV arrive même en deuxième position, avec plus de 18% des voix, juste derrière LREM.

Des bons scores qui donnent des ailes aux troupes emmenées par Emmanuel Denis au sein des Cogitations Citoyennes.

Un début d’été studieux à peaufiner ses axes de campagne

Pendant l’été chacun reprend des forces et prépare la rentrée. Dans le même temps, plusieurs candidatures ont fait leur apparition/ En plus des écologistes et de C’est au Tour(s) du Peuple, Mickaël Cortot (ancien PS) a lancé son mouvement citoyen lui aussi nommé « Projet citoyen pour Tours ». Du côté du Parti Socialiste, on se range derrière « En Avant Tours », association citoyenne là-encore. Signe de leur désamour, les partis finissent par disparaître du champ politique…

Rentrée au taquet à gauche

A peine la rentrée entamée que la campagne reprend de plus belle. A gauche, alors que chacun dévoile peu à peu son programme et/ou ses têtes de liste, et alors que de multiples discussions bilatérales ont déjà eu lieu, sous l’égide du Parti Communiste, les forces de gauche (C’est au Tours du Peuple, France Insoumise, PCF, Place Publique, Génération.s, Cogitations Citoyennes, En Avant Tours) s’entendent pour se réunir une fois par semaine afin de discuter d’une éventuelle union globale dès le 1er tour.

6 semaines d’espoir d’une union

Pendant 6 semaines, les différents courants se réunissent chaque lundi, en posant comme condition d’entamer les discussions par le volet programmatique avant d’évoquer les places sur la liste. Si en façade, les discussions avancent bien, en coulisses, les points de blocage restent présents.  

 

Les Cogitations Citoyennes décident de sortir des discussions

Face à des discussions qui n’avancent pas assez à leur goût, les Cogitations Citoyennes, devenues entre temps « Pour Demain Tours 2020 », annoncent fin novembre se retirer des discussions et lancent leur campagne pour le 1er tour, tout en évoquant des accords possibles au 2e tour. Le collectif écologiste explique refuser les logiques d’appareil dans lesquelles les discussions avec les autres collectifs s’étaient enfermées selon eux.

Du côté de C’est au Tour(s) du Peuple, le collectif de gauche alternative, serait prêt à partir seul également de son côté, tandis qu’En Avant Tours, tente une négociation de la dernière chance avec les écologistes et espère ainsi sauver une union, en se rangeant derrière le leadership écologiste.  

 

Pour l’heure rien n’est fait et beaucoup de choses peuvent encore se passer d’ici mars. Une chose est sûre, avec un large rassemblement la gauche peut espérer tirer son épingle du jeu et remporter la mairie. En revanche désunie, les chances s’annoncent minces…

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