La ville et la CFDT ont trouvé un accord.
Ce mercredi matin, on comptait une cinquantaine de personnes rassemblées devant l’Hôtel de Ville de Tours. Des agents des 4 EHPAD en grève pour dénoncer un manque de personnel et la dégradation de leurs conditions de travail dans les maisons de retraite médicalisées. « Et encore de nombreuses personnes ne peuvent pas être là car elles ont été assignées » nous explique une représentante de la CFDT, le syndicat qui a déclenché le mouvement.
« Tous les jours il y a des tâches que nous n’arrivons pas à accomplir » déplore Khadija, en rappelant qu’une première grève avait déjà eu lieu en 2016. « A chaque grève nous obtenons un peu de renfort mais nous en avons besoin à moyen et à long terme. Le personnel est épuisé à tous les niveaux. » Parmi les problèmes identifiés : la difficulté de trouver du personnel compétent, formé, et qui reste en poste un certain temps : « Aujourd’hui nous tournons en permanence avec 30 à 50% de contractuels » poursuit la salariée de la ville.
Le personnel semble avoir été entendu par la municipalité : les élus sont venus à la rencontre des manifestants, avant d’organiser une réunion pour trouver des solutions au conflit. « Leur mouvement est légitime » commente ainsi la 1ère adjointe Marion Nicolay-Cabanne en annonçant avoir trouvé un accord avec la CFDT. Sa rédaction a entraîné une levée de la grève dès le début d’après-midi mercredi. Par ailleurs il n’y aura pas de retenue de salaire pour le personnel mobilisé.
Concrètement, la ville de Tours s’engage sur 4 axes pour améliorer le fonctionnement de ses EHPAD :
- Travailler à l’amélioration des plannings
- Renforcer les recrutements
- Etablir un plan de mobilité interne pour les agents
- Nommer un directeur adjoint pour les 4 EHPAD, chargé de la mise en place de la réorganisation
« Le but est de dégager du temps aux cadres de santé. Ces mesures seront mises en place à partir du 1er décembre » nous indique Marion Nicolay-Cabanne qui reconnait que le fonctionnement des maisons de retraite était « grippé » depuis une dizaine d’années. « Nous restons vigilants » conclut pour sa part la CFDT.