Le parvis des Tanneurs s’est refait une beauté

Un chantier participatif a permis d’y aménager des espaces de détente et de jardinage.

Il fait environ 25° à l’ombre ce mardi après-midi, encore un peu plus au Soleil. Ca chauffe sur le parvis de la fac des Tanneurs et les étudiants en profitent : certains discutent tranquillement, d’autres terminent leurs sandwichs, et il y en a qui bossent, livres ou ordis en main. L’atmosphère est détendue, apaisée… Presque celle d’un parc urbain. Ca parait évident comme ça, mais ce n’était pas le cas il y a encore quelques mois.

Au débouché de la passerelle qui vient du Vieux-Tours, le parvis est une vaste étendue de béton un peu triste qui mène vers le hall de l’UFR… Jusqu’au printemps dernier, il y avait juste quelques tables de pique nique toutes simples. Utile mais pas très engageant. Alors un groupe d’étudiants et de personnels de l’université François Rabelais a décidé de reprendre les choses en main et de transformer les lieux pour que l’on ait envie d’y passer du temps, et qu’on ne soit plus forcément obligé de s’asseoir par terre en cas d’affluence.

« On a cherché a créer une émulation » explique Katrina Kalda qui travaille à la biblitohèque universitaire et qui fait partie des chevilles ouvrières de ce projet initié il y a un peu plus d’un an. « Nous avons commencé à réfléchir sur la possibilité de créer un jardin avec la direction des UFR puis on a lancé un appel à idées auprès des étudiants et des personnels. »

L’idée séduit et s’enrichit au fil des discussions en s’inspirant également de ce qui a pu se faire dans d’autres universités. Au total, plus de 80 personnes se sont investies sur le projet, pour une petite collaboration ou de manière plus durable; Une goutte d’eau sur les 8 000 qui fréquentent les Tanneurs, mais tout de même une belle source bien active.

Des palettes et des jardinières

Le résultat : un premier chantier de 10 jours a été organisé en mai pour créer une structure en bois. L’université n’a quasiment rien acheté, elle a récupéré des palettes auprès d’Entraide et Solidarité et a financé de la formation auprès de Paul Huguen (un des artisans du bar Le Court Circuit) pour que les étudiants et les personnels puissent apprendre au fil des opérations : « c’était intéressant car au départ certains avaient peur d’utiliser une scie sauteuse craignant de se couper les doigts. Finalement, personne n’a été blessé » se remémore Katrina Kalda, confortablement installée sur l’un des cubes de bois qui constitue le mobilier. Face au succès de cette première expérience, les travaux ont repris en ce mois d’octobre et sont sur le point de s’achever.

Ce qui a été construit : des tables, des chaises et des bancs ou encore une sorte de bar (pour des événements comme des séances ouvertes de la bibliothèque ou les ventes de gâteaux d’associations étudiantes). Il y a aussi une tonnelle avec un dispositif de récupération de l’eau de pluie. Une récolte qui sera immédiatement réutilisée sur place. Car tous les équipements ont été imaginés afin d’accueillir des plantations.

D’utres projets dans le futur

Des jardinières et des pots sont dispatchés un peu partout : « on a lancé un appel pour avoir des graines et plusieurs personnes en ont amené : des tomates, des courges, de la menthe, de la ciboulette… Il a ensuite fallu faire comprendre que tout le monde pouvait se servir » poursuit Katrina Kalda fière de l’évolution de la situation : « on ne sait pas trop qui s’est occupé de l’arrosage et de l’entretien, mais cela a été fait. » De même que certains étudiants passaient juste une demi-heure pour faire des petites tâches sur le chantier, d’autres ont donc pris en main sa gestion. « Il y a même une étudiante en médecine qui a travaillé dur tout un week-end pour se libérer une matinée et venir nous aider. »

Colorés avec des peintures de couleur vives, ces meubles urbains amènent une sympathique touche naturelle au milieu de la grisaille et d’un bâtiment qui a bien besoin d’un grand coup de jeune. Pas de doute, les étudiants l’ont adopté : « il y a de nouveau du monde qui se met par terre quand il n’y a plus de place » note Katrina Kalda qui envisage encore d’autres séances de travail, peut-être au printemps prochain mais aussi sur d’autres sites (il y a un projet à Thélème). En attendant, une inauguration festive est prévue le jeudi 9 novembre avec une soupe populaire, une performance artistique mais aussi un nouvel appel à apporter des graines pour des plantations d’hiver : « il faut que ce lieu vive et se renouvelle » note la conservatrice de la bibliothèque.

Olivier Collet

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