Reportage et images lors de la cérémonie organisée ce mardi à l’Hôtel de Ville.
Il y a des images qui marquent. Comme celle de cet ancien combattant, frêle sur ses jambes mais tenant absolument à participer aux commémorations du 71ème anniversaire de la libération de Tours, ce mardi 1er septembre à l’Hôtel de Ville.
Ayant du mal à maintenir son équilibre, il a accepté de s’asseoir un moment mais s’est relevé d’un coup aux premières notes de la Marseillaise. C’est dire si l’émotion est encore intense pour ceux qui ont connu la seconde guerre mondiale, son enfer mais aussi la joie de voir sa fin approcher. D’ailleurs, alors que 71 est tout sauf un chiffre rond, c’est encore une fois une foule nombreuse (beaucoup d’élus, de militaires et de personnes âgées) qui s’est déplacée pour ce moment solennel.
Avant les traditionnels dépôts de gerbe du préfet, des autorités militaires ou des différents élus (député, Conseil Régional, Conseil Départemental, représentants de l’armée…), le maire de Tours Serge Babary a pris la parole. Evoquant « l’éprouvante occupation » dont la ville fut victime, il rappela aussi le rassemblement colossal sur la Place de l’Hôtel de Ville « pavoisée comme un jour de fête », lorsque le drapeau tricolore y flotta de nouveau en septembre 1944.
« Nous sommes redevables aux soldats américains, canadiens et anglais qui ont débarqué » a-t-il souligné louant aussi « le courage des soldats russes sur le front de l’Est » et « l’armée de l’ombre, sans uniforme et sans drapeau » de la Résistance. « En août 1944 les événements se sont précipités à Tours. Il y avait des consignes d’harceler l’occupant. Et la répression se faisait aussi plus forte. »
Pour conclure, Serge Babary a demandé à ce que l’on « maintienne la flamme de la Résistance » en « manifestant de la reconnaissance à nos glorieux aînés. La démocratie doit toujours être défendue. » Des mots qui résonnent étrangement avec l’actualité quand on se souvient des attentats du début d’année…
Olivier COLLET
Voici maintenant les photos de la cérémonie :
