L’Indre-et-Loire refuse de gérer de nouvelles dépenses imposées par l’Etat

En politique, le début d’année c’est souvent le moment où l’on débat des questions budgétaires : on fait le point sur les dépenses et les recettes envisagées dans les mois à venir. La ville de Tours tenait par exemple un conseil municipal dédié à ses finances lundi 3 février. La ville de St-Pierre-des-Corps en discutait deux jours plus tard.

Au Conseil Départemental d’Indre-et-Loire, le budget doit être adopté d’ici fin mars avec une contrainte : interdiction d’être dans le rouge. La loi impose l’équilibre financier aux collectivités locales. Seul l’Etat central est autorisé à s’accorder des déficits. Problème : la collectivité croule sous les dépenses pour les collèges, les routes, le RSA, la protection de l’enfance, le grand âge ou le handicap. Sa présidente Nadège Arnault se sent étranglée par les charges imposées par Paris.

Pour protester contre cette situation, l’élue a dévoilé ce vendredi 7 février un courrier transmis aux services du 1er ministre François Bayrou. En poste depuis un an et demi, après la démission de Jean-Gérard Paumier lors de son élection au Sénat, elle redoute « une mort programmée » de l’institution à cause des hausses de dépenses liées au volet social.

« La situation que nous connaissons pour la construction de notre budget 2025 se dégrade très fortement et atteint des seuils critiques d’alerte que nous ne pouvons plus éviter » déclare notamment Nadège Arnault qui annonce 13 millions d’économies dans les dépenses usuelles du Département tout en sachant que ça ne suffira pas pour régler le problème. « Devons-nous choisir entre les enfants en souffrance et les pompiers ? Entre la sécurité des routes et le bien-être de nos collégiens ? Entre l’accès à la culture et la protection de l’environnement ? » interroge la présidente sous forme de provocation.

Se refusant à tout nouvel emprunt pour ne pas aggraver la dette publique tourangelle, l’élue a déjà fait un choix : elle refusera désormais toute nouvelle demande de l’Etat si elle ne reçoit pas l’argent nécessaire pour la mettre en œuvre. Elle se réserve aussi les droits de ne pas programmer certaines dépenses « que nous considérons mal compensées ». La protection de l’enfance et la création de nouvelles places est citée.

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