Tupperware : les salariés sont en grève

L’usine est à l’arrêt depuis mardi 02 janvier

Deux mois-et-demi après l’annonce de la fermeture de l’usine de Joué-lès-Tours, la seule en France, les salariés de Tupperware ont décidé de changer de stratégie. Au début ils ont joué la carte de l’apaisement et des discussions avec la direction de l’entreprise américaine « afin d’obtenir le meilleur possible » du plan social à venir, puis en ce début janvier ils ont décidé de durcir le ton. Conséquence : alors que l’avant dernière réunion du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) doit se tenir ce jeudi 04 janvier, l’usine est à l’arrêt depuis le mardi 02 janvier afin de mettre la pression sur les négociations.

Des indemnités de départ insuffisantes

Devant l’usine, les salariés tiennent ainsi le piquet de grève afin de faire entendre leur mécontentement. Après le désabus lié à l’annonce, les voilà aujourd’hui prêts à exprimer leur colère. Un changement de stratégie lié aux conditions du plan social voulues par la direction et jugées insuffisantes.

« Pour une personne ayant 30 ans d’ancienneté, la direction ne propose que 6 mois d’indemnités supra-légales, 5 mois pour ceux ayant 20 ans d’ancienneté et 4 mois pour ceux en ayant 10, c’est honteux vu les bénéfices réalisés par l’entreprise. Nous réclamons un PSE qui soit à la hauteur du traumatisme pour les salariés » avance Antonio Constantino, délégué CGT de l’usine jocondienne.

Autre point de blocage pour le délégué syndical : la durée des congès formation proposée. Antonio Constantino réclame 24 mois de congé de formation pour les employés de plus de 50 ans « les plus exposés et les plus fragiles », alors que l’entreprise propose selon ce dernier 18 mois pour les plus de 55 ans et 12 mois pour les moins de 50 ans (15 mois pour les salariés entre 50 et 55 ans). Et le délégué de rappeler que la moyenne d’âge de l’usine est de 51 ans.

Les repreneurs devraient être connus le 08 janvier

Reste la reprise des activités et du site. Et sur ce volet-là les délégués syndicaux de se montrer désormais prudents. « Pour l’instant la direction évoque des contacts mais tant que rien n’est signé, on préfère rester méfiants » poursuit A. Constantino. Une réunion est également prévue le 08 janvier prochain entre représentants du personnel et la direction qui dévoilera alors les repreneurs potentiels. Des reprises qui concerneraient plus le secteur de la logistique que de l’industriel, faisant craindre également le maintien au mieux de quelques dizaines d’employés sur les 235 que compte aujourd’hui Tupperware à Joué-lès-Tours.

 

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