Après l’incendie de Notre-Dame, travaux urgents à mener dans les collégiales de Touraine

Plusieurs soucis de sécurité ont été identifiés.

Ce mardi 10 décembre, deux agents du SDIS37 (les pompiers d’Indre-et-Loire) vont se rendre à la collégiale de Beaulieu-lès-Loches avec l’architecte du patrimoine et le responsable mission sécurité du Conseil Départemental. Des visites comme celle-ci, il y en a depuis le 30 juillet. Au total, 6 sites doivent être inspectés dans le département : 6 collégiales dont la sécurité incendie va être vérifiée pour limiter au maximum l’impact d’un éventuel départ de feu.

Cette tournée a été décidée après l’incendie de Notre-Dame de Paris il y a près de 8 mois. Même si les pompiers ont déclenché un vaste dispositif, ils n’ont pas pu éviter la destruction d’une grande partie du monument et sa fragilisation. Et ce malgré des exercices fréquents sur place. La mise en place de dispositifs de sécurité semble donc un rempart nécessaire pour ralentir l’action des flammes ou accélérer l’alerte. Mais parfois des mesures de bons sens suffisent pour limiter les risques.

Des soucis inquiétants dans certains monuments

Prenons l’exemple de Bueil-en-Touraine, à la frontière entre la Touraine et la Sarthe, premier monument visité par la délégation nommée ci-dessus. Un rapport communiqué vendredi aux élus du Département préconise pas moins de 16 mesures pour améliorer la situation comme un changement d’échelle pour accéder à l’horloge, l’établissement d’un plan de sauvegarde des œuvres, le retrait de bouteilles de gaz stockées dans une pièce, l’installation d’un extincteur près d’une armoire électrique, vérifier les installations électriques une fois par an (la date de la dernière visite n’est pas connue) ou encore l’installation d’une porte coupe-feu et d’une colonne sèche (comme on en trouve à la cathédrale Saint-Gatien de Tours).

A Loches, où la collégiale est actuellement en rénovation, 8 préconisations sont listées après une visite en date du 27 août. Parmi elles l’installation d’un extincteur CO2, l’installation d’une porte coupe-feu ou la rédaction d’un plan de sauvegarde des œuvres et d’un plan d’intervention.

Pour Candes-Saint-Martin, une liste de 13 préconisations est sur la table : déplacer le reposoir et le piano de la nef qui pourraient s’enflammer en cas de chute de cierges, remettre en fonctionnement le système de sécurité incendie puis s’assurer que sa maintenance soit réalisée, faire vérifier les installations électriques ou rédiger un plan de sauvegarde des œuvres.

Des travaux dès 2020 ?

13 mesures également pour plus de sécurité et de prévention à la collégiale de Chinon. On pourra citer le besoin de rénover les marches abimées pour les rendre moins dangereuses, inverser le sens d’une flèche afin qu’elle indique la bonne direction pour la sortie de secours, sécuriser le local de stockage comme le prévoit la réglementation et limiter le stockage « anarchique » à proximité des dégagements.

Certains problèmes identifiés paraissent être assez urgents à régler voire particulièrement édifiants (système de sécurité incendie désactivée ou installations électriques non contrôlées récemment). L’accès des sapeurs-pompiers doit aussi être facilité, ce qui n’est pas toujours le cas à en croire le rapport que nous avons pu consulter. « Certaines collégiales ont un risque assez faible d’incendie et disposent de moyens adaptés permettant de faire face à un début de feu. En revanche, sur d’autres collégiales, notamment Bueil en Touraine et Candes-Saint-Martin, nous avons pu constater qu’un début de feu pourraient générer des conséquences plus importantes » écrit le Département qui doit encore se rendre à Montrésor le 17 décembre. La collectivité se dit par ailleurs prête à mettre des moyens financiers sur la table dès 2020 pour faire les travaux nécessaires, certaines communes étant dans l’incapacité de payer.

Olivier Collet

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