A Sorigny, jusqu’à 60 places pour les jeunes migrants en attente d’évaluation

Le centre est ouvert depuis peu.

Après St Avertin et Chambray, c’est la nouvelle option du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire pour mettre à l’abri des jeunes étrangers se déclarant mineurs avant leur évaluation, l’entretien qui détermine s’ils ont droit à une aide ou pas. L’institution gère désormais des locaux à Sorigny, un investissement nécessaire pour éviter de laisser des personnes à la rue ce qui a fait polémique pendant plusieurs mois.

Situés près du CFA – où les pensionnaires peuvent prendre leurs repas – ces locaux sont ouverts 7 jours sur 7 et 24h/24, accessibles en transports en commun. D’après le Département les mineurs non accompagnés qui s’y trouvent devraient y rester une quinzaine de jours avant d’être reçus par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance, un délai plus long que celui fixé par la loi (5 jours) mais plus court que ce qui était devenu la norme en 2018 (1 mois voire plus).

Ancien site de la Maison Familiale Rurale (MFR) de Sorigny, rendant sceptique certains habitants de la commune qui ont découvert le projet tardivement, ce centre nécessite la présence de 17 personnes qui se relaient pour l’encadrement (secrétariat, veille de nuit, psychologues, personnels éducatifs…). Une vingtaine de jeunes sont présents depuis le 25 mars, on pourra en compter 60 à terme d’ici trois semaines.

Devenu un enjeu majeur pour le Conseil Départemental avec près de 1 900 dossiers ouverts en 2018 et un chiffre similaire ou plus élevé possible en 2019, l’accueil des jeunes étrangers isolés reste un sujet sensible. Parmi les raisons, le fait que le nombre de migrants effectivement reconnus mineurs n’est pas très élevé et que les méthodes de l’ASE sont régulièrement contestées (tests osseux ou entretiens trop rapides, mais aussi des jeunes mineurs dirigés vers d’autres départements où ils subissent une seconde évaluation pas nécessaire selon la réglementation).

De fait, certains jeunes se retrouvent en situation de recours pour tenter une reconnaissance de minorité leur permettant une prise en charge (logement, éducation, soutien social) jusqu’à leur majorité. Des bénévoles les aident, certains les logent chez eux, d’autres sont au Plan B, squat du quartier Velpeau occupé depuis le 13 décembre mais potentiellement expulsable suite à l’engagement d’une procédure par le propriétaire.

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