Eau du robinet en Touraine : vigilance renforcée sur les pesticides

Près de 10 000 habitants du département sont souvent exposés aux produits chimiques.

Comme chaque année, l’Agence Régionale de Santé du Centre-Val de Loire publie un bilan de la qualité de l’eau dans nos 6 départements, en étudiant à la fois la présence des bactéries mais aussi celle des nitrates ou des pesticides. Pas loin de 13 000 prélèvements sont réalisés par l’ARS en 12 mois et, globalement, les résultats montrent une amélioration de la qualité de l’eau du robinet, pas parce que la qualité de l’eau évolue dans les nappes phréatiques mais plutôt parce que des traitements favorisent la disparition de substances jugées indésirables.

A propos des bactéries, 5 unités de distribution d’Indre-et-Loire ont subi quelques alertes mais jamais leur eau n’a été de mauvaise qualité en 2017. Parmi elles : Savonnières-Villandry, La-Croix-en-Touraine ou Candes-Saint-Martin.

Concernant les nitrates, l’objectif est d’avoir une teneur la plus basse possible, et en particulier sous le seuil des 50mg par litre. Aucun souci en Touraine même si 5 communes ou regroupements de communes – soit près de 19 000 habitants – ont consommé une eau avec entre 40 et 50mg de nitrates. On pourra citer Chinon, Bléré ou St-Paterne-Racan.

Un point intéressant enfin : les pesticides… Au niveau régional, 10% de la population ont été exposés à une eau non conforme pendant moins de 30 jours en 2017, et 4,5% pendant plus d’un mois (pas forcément d’affilée) sachant qu’il n’a jamais été nécessaire de restreindre la consommation alimentaire de l’eau à cause de ce problème. L’Eure-et-Loir, le Loiret et le Loir-et-Cher sont les départements les plus concernés mais en Touraine aussi il y a quelques soucis en particulier dans 8 communes ou regroupements de communes alimentant près de 10 000 habitants. Parmi les villages touchés : Beaumont-Louestaut, Sonzay, Souvigné, Louans, Le Louroux, Manthelan, La-Chapelle-Blanche-Saint-Martin, Charnizay, Le-Petit-Pressigny, Charnizay…

L’ARS précise enfin que sa méthode a évolué ces derniers mois: « depuis le début de l’année 2018, la recherche de nouvelles molécules, issues notamment de la dégradation du métolachlore et du métazachlore (herbicides), a entraîné une hausse sensible des non conformités (sans nécessité de restriction de l’usage de l’eau). »

En conclusion, l’agence chargée de la santé en Centre-Val de Loire écrit : « Cette synthèse confirme la tendance à l’amélioration de la qualité de l’eau distribuée observée globalement depuis 10 ans pour les nitrates. [Elle] doit permettre de sensibiliser les acteurs de l’eau sur la fragilité de la ressource en eau dans la région et de conduire au développement de projets territoriaux portant l’amélioration de la qualité de l’eau. » En utilisant moins de pesticides, par exemple ?

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