« Tours Métropole c’est un beau moteur pour les entreprises »

Entretien avec le président du MEDEF Touraine, Claude Paris.

Tout d’abord comment analysez-vous la situation politique actuelle ?

On peut parler d’embellie, on voit des signes encourageants : la courbe des carnets de commande dépasse celle des stocks, la machine est en train de reprendre. Le montant de TVA collecté fin 2016 a augmenté, et c’est le reflet du PIB du département. Ce qui est un bon signe également c’est que le BTP repart avec une hausse des permis de construire déposés pour des logements neufs. Dans l’ancien aussi on a un retour des transactions de façon tout à fait nette d’autant que les taux d’intérêts restent bas. Dans l’automobile on observe une croissance des ventes et les prix des énergies restent bas. Et signe qui ne trompe pas : il y a eu une nette baisse de défaillances d’entreprises en 2016.

Est-ce que cette reprise sera durable ?

Bien malin celui qui pourrait affirmer que l’on assiste à une reprise économique vraie et claire : le taux de chômage chez les jeunes en décembre n’est pas bon en Touraine, par exemple. C’est insupportable. Une reprise économique sans emploi, nous n’en voulons pas. Sauf que pour l’instant on ne voit pas suffisamment loin pour se décider à embaucher dans les entreprises. Certains continuent à avoir peur de recruter à cause de situations toujours compliquées pour rompre un contrat par la suite, et ça c’est effet minorant de la reprise. Et uis 2017 est une année électorale, ça a toujours un impact. On espère un signal de réformes fort mais en attendant on ne veut pas se lancer.

La loi Travail a-t-elle eu un effet ?

Non. Les patrons ont déjà oublié ce que c’était la loi Travail et ils ont vite eu envie de fermer le dossier. Peu de chefs d’entreprises trouvent un côté original dans cette loi. La montagne a accouché d’une souris. Quelques critères ont été mieux définis sur le licenciement économique : en démontrant qu’avec une baisse d’activité sur plusieurs trimestres une entreprise pourra montrer qu’il y a un péril économique et donc licencier. Mais ce n’est pas assez. Il nous faudrait une flexisécurité à la demande.

Qu’espérez-vous après la présidentielle ?

On attend une belle réforme fiscale et sociale, pourquoi pas avec une mise en place du prélèvement à la source de l’impôt, mais surtout il faut qu’on arrête de taxer beaucoup l’entreprise et les populations qui sont derrière. Nos concurrents européens s’en sortent mieux en dépensant également moins d’argent public. Il faut encourager la production en France, ne pas décourager les créations d’entreprises car ce sont des personnes qui créent elles-mêmes leur emploi. Le CDI n’est plus le graal à tout prix.

Qu’attendez-vous du passage de Tours en métropole ?

La métropole est un beau moteur qui va tirer la voiture le plus vite possible. En marketing territorial c’est un plus indéniable. Ca va faciliter notre visibilité à l’international. Il y a en plus des prétentions sur l’université, il faut viser les 45-50 000 étudiants, parier sur des infrastructures qui nous permettent d’atteindre ce niveau comme la deuxième ligne de tramway, l’étoile ferroviaire de Tours et notre aéroport. Il faudra aussi tirer parti de la LGV Tours-Bordeaux. Tout cela ce sont des atouts pour le développement.

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