Grève dans la fonction publique : la grande grogne

Un millier de personnes dans la rue ce mardi matin à Tours.

Conseil Départemental d’Indre-et-Loire, ADAPEI37, enseignants, agents de la ville de Tours et du CCAS, personnels hospitaliers du CHU tourangeau ou de Loches, retraités… Les professions mobilisées ce mardi matin à Tours dans le cadre de la journée de grève nationale dans la fonction publique étaient nombreuses, au risque de brouiller un peu le message dès qu’il s’agissait d’évoquer les revendications. Il y avait ainsi d’un côté les enseignants mobilisés une fois de plus contre la réforme du collège, les personnels de santé contre les suppressions de postes… Au total un millier de personnes selon la police (un peu moins selon notre propre comptage) qui se retrouvaient cependant autour d’un même axe : la lutte pour une revalorisation du point d’indice.

« Les salaires de la fonction publique sont gelés depuis 2010. En dix ans cela fait 300€ de perdus en brut sur mon salaire. Qui accepterait ça ? » s’insurge une infirmière lochoise dans le cortège. « Les taxes et les prix ont augmenté mais pas nos salaires » explique de son côté une gréviste qui travaille à la mairie de Tours et regrette aussi les suppressions de postes (départs en retraite non remplacés) : « c’est une décision de la ville mais c’est à cause de la baisse des dotations de l’Etat. A notre étage au service éducation, on a perdu 2 postes sur 40 et ça se ressent nettement sur notre charge de travail. »

Dans les rangs des profs, on continue de lutter contre l’obstination du gouvernement pour la réforme du collège prévue pour la rentrée : « la casse a commencé » estime un syndicaliste de Loches qui cite l’exemple d’une prof d’allemand qui passera de 18h de cours cette année à 11h à la rentrée prochaine. « Comment cela sera compensé ? Elle risque de devoir travailler dans trois établissements différents ! »

Estimant le taux de grévistes à environ 30% (et dénonçant au passageles calculs « mensongers » du rectorat), les représentants du personnel parient que ça peut encore faire reculer le gouvernement « comme en 2005 » mais dans le cortège, c’est surtout de la lassitude que l’on a entendu de la part des manifestants, beaucoup regrettant la faible mobilisation ou le peu d’impact des grèves successives. Seul FO réclamait encore depuis son haut parleur « une grève générale pour bloquer le pays. » Le cortège, parti de la Place de la Liberté vers 10h15, a poursuivi sa route jusqu’à la Place Anatole France et une délégation syndicale a été reçue en préfecture.

 

A noter qu’une vingtaine de taxis a également manifesté de la gare de Tours à la préfecture ce mardi matin. Ils entendaient dénoncer la concurence des Véhicules de Tourisme avec Chauffeur.

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