Le collectif était en concert à Terres du Son samedi soir. Interview.
La photo de cet article est signée Pixelmaniac.
Quand on suit un peu Fauve, on a l’impression qu’ils n’arrêtent jamais. Toujours en vadrouille quelque part, en studio ou en train de bosser sur l’écriture de nouveaux morceaux. Mais ça va, on a bien eu le temps de discuter. Presque une demi-heure avec deux d’entre eux avant leur heure de live surdynamitée.
Du coup on sait à quoi ils ressemblent de près, mais comme ils n’aiment pas les photos, on n’en a pas fait. Ce qu’on ne savait pas en revanche, c’est que ce n’est pas seulement un concept artistique : « parfois j’envoie des selfies à ma copine mais je ne suis vraiment pas doué pour ça » nous dit l’un d’eux avant de tenter de se prendre en photo avec son iPhone devant une affiche de Tower of Power. Le cliché est quand même plutôt bon.
Entre une sieste, un foot et un petit verre frais, Fauve prend donc le temps de s’expliquer sur son travail, ses envies, ses projets. « On ne comprend toujours pas pourquoi ça marche si bien » nous disent ses membres « car nos chansons ne sont pas faites pour. » Et pourtant, c’est vraiment l’un des groupes qui était le plus attendu de cette 11ème édition du festival tourangeau.
« On aimerait bien rencontrer Fauve de Danse avec les Stars«
« Après avoir fait tous les gros festivals l’été dernier, on fait les moyens cette année » ajoutent les garçons qui venaient de Thonon-les-Bains avant de repartir pour Liège et la Belgique dans la nuit. Avantage de l’anonymat : « hier on a été sur la plage du lac Léman, juste derrière les scènes, c’était très bien. » « Quand on était à La Réunion aussi, c’était mortel. »
La semaine prochaine pour Fauve ce sera les vacances. Une semaine bien méritée. « On ne se voit pas beaucoup en dehors du collectif » mais une fois réunie, c’est une bande sacrément efficace mais exigeante : « on fait tout pour envoyer le steak sur scène. En début de tournée c’est un peu plus difficile parce qu’on ne connait pas encore toutes les paroles. » Du coup ils font régulièrement des débriefs car leur spectacle est particulièrement dense en matière de scénographie : vidéo, danse et lumières « la vidéo, c’est un peu notre grand cerveau ». Un set qu’ils exporteront le mois prochain en Hongrie, pour le Sziget, l’un des plus grands festivals d’Europe, très fréquenté par les Français. « Ca va être génial ! » Oui, Fauve s’amuse autant que vous quand ils sont sur scène, toujours impressionnés par l’adrénaline renvoyée par la foule.
En échangeant avec Fauve, on sent encore cette fraîcheur, cette passion, cette ferveur. Un groupe nature, qui dit la vérité et c’est sans doute pour ça que ça marche. Parce que leurs passions sont variées (du rap à Bertrand Blier, de Christine And The Queens à Jacques Audiard, de La vie d’Adèle aux films des Frères Dardenne). Et puis ils sont toujours curieux de rencontres : « on a un peu échangé sur Twitter avec une homonyme. Fauve Hautot de Danse avec les Stars sur TF1. Elle avait posé avec une de nos danseuses et un t-shirt Fauve. Ce serait marrant de se voir. »
Olivier COLLET
