Marie-France Beaufils espère une subvention exceptionnelle de l’Etat

En attendant, la sénatrice-maire multiplie les décisions désagréables…

Ce jeudi soir, Marie-France Beaufils avait rendez-vous avec le préfet d’Indre-et-Loire. Depuis plusieurs mois, la sénatrice-maire de St-Pierre-des-Corps se mobilise pour récupérer le million d’euros qu’il lui manque afin de boucler le budget 2015 de la commune. Elle avait organisé une première manifestation en décembre et une deuxième cette fin de semaine (ils étaient un peu plus d’une cinquantaine sous la pluie devant la préfecture de Tours).

A défaut d’avoir amassé l’argent manquant, Marie-France Beaufils a trouvé, pendant 1h30, une oreille en la personne du préfet Delage. « Bien sûr il n’a pas de solutions à tirer de ses propres moyens mais on a essayé de lui expliquer que toutes les collectivités n’étaient pas impactées de la même façon par la baisse des dotations de l’Etat » histoire de voir si ensuite il peut faire jouer ses relations dans les différents rouages de l’Etat. Car le problème de St-Pierre-des-Corps c’est la situation financière de ses habitants : « le revenu moyen est de 1300€ contre 1500€ à Tours ou Joué-lès-Tours » pointe Marie-France Beaufils. Bref, même en augmentant les impôts ça ne suffirait pas à combler le trou vu que beaucoup n’en paient pas, « avec un taux semblable de taxe d’habitation, celle-ci nous rapporte 2 millions d’euros de moins qu’à St-Cyr-sur-Loire ».

Un rendez-vous au ministère du budget ?

Ce qu’espère la maire de St-Pierre-des-Corps c’est une rallonge exceptionnelle, « pour passer le cap ». Une enveloppe comme celle qu’a fini par obtenir la mairie de Sevran en 2012 (après une grève de la faim). Sauf que, quoi qu’il arrive, elle ne sera pas versée avant le vote du budget communal en avril. Donc ce dernier comprendra une longue liste de mesures désagréables et impopulaires : annulation de la colonie de vacances de Châtelus (une première depuis 70 ans), le non remplacement d’au moins 5 départs à la retraite (et idem pour les arrêts maladie), la suppressions plus que probable d’une journée des fêtes municipales… Tout ça en plus de la réduction des investissements déjà entamée depuis deux ans. 

« On va à la catastrophe, à la faillite » s’alarme Marie-France Beaufils pour justifier son combat. « On a trop de dépenses incompressibles, on ne peut pas compenser. Ca passera forcément par la suppression de services » dit celle qui est persuadée qu’au lieu de donner 20 milliards d’euros aux entreprises, l’Etat aurait pu maintenir les 11 milliards qu’il supprime de sa dotation globale aux communes (dont 615 000 pour SPDC cette année, et sans doute la même chose en 2016 et 2017). « L’Etat ne s’est pas donné les moyens de conserver ses recettes fiscales. Il doit maintenant prendre conscience que cette décision est contre productive car cet argent versé aux communes fait vivre de nombreuses entreprises ». Le dernier espoir de la sénatrice-maire est désormais de convaincre le ministre du budget Christian Eckert. Elle va lui demander un rendez-vous. 

Olivier COLLET

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