L’agglomération Tourangelle est candidate à l’obtention du label French Tech, qui pourrait lui permettre de développer son économie numérique. Explications ressorties de nos archives de septembre.
Le numérique et son économie ne cessent d’augmenter leur emprise en France : ce n’est pas vous qui lisez ces lignes depuis un écran qui direz le contraire. Eh bien Tours(s) Plus envisage de se consacrer encore plus au developpement de ces nouvelles technologies dans les prochaines années. L’agglo a ainsi dévoilé ses projets ce mardi matin en lançant sa candidature pour l’obtention du label French Tech.
Dès le mois prochain, French Tech dévoilera une première listes de villes dont l’ambition sera très claire : rivaliser avec des métropoles déjà bien entrées dans le monde 2.0 telles que Londres, Berlin ou encore Tel Aviv. Tours et son agglomération peuvent-elles s’ajouter à cette liste ? Clairement, pas tout de suite et peut-être pas seules. Actuellement, Tour(s) Plus concentre 71% de l’économie numérique de la Touraine qui totalise 500 entreprises et 6500 emplois; C’est un début.
Le secteur Marne, bientôt ville numérique
Un tiers de ces sociétés travaillent dans le secteur informatique, un secteur en pleine expansion (+12% entre 2009 et 2013, c’est plus que la moyenne nationale). On notera qu’il s’agit majoritairement de petites structures, le nombre d’employés moyens étant légèrement supérieur à 10 (17 pour l’ensemble du secteur numérique en Indre-et-Loire). On est bien dans le schéma d’expansion de startups : plusieurs petites boîtes audacieuses et inventives qui, concentrées dans un même lieu, créent une dynamique de création.
L’ambition est donc claire : Tours veut devenir une locomotive numérique en région Centre, une Silicon Valley à la française, et axe notamment son projet autour de la requalification du secteur Mame avec ses 14 500m² de bâtiments en construction (résidences, commerces et bureaux) + 15 000m² de bâti en cours de rénovation. On sait que l’Ecole des Beaux Arts s’y installera dès l’an pochain, le Fab Lab, des industries créatives, des entreprises, des universitaires et un accélérateur de startups sont annoncés par la suite dans l’objectif de créer un véritable centre de vie numérique, c’est un des critères pour obtenir le label French Tech.
Reste le plus dur : séduire les investisseurs et accompagner leur intégration pour construire des activités pérennes notamment via un soutien économique aux startups et à des événements dédiés. A ce titre, une alliance avec Orléans et Angers pour la création d’une French Tech Loire Vallée est une option envisagée et sans doute indispensable.
Olivier COLLET