Eoliennes à Brizay : la riposte de riverains du Sud-Touraine

Ils ont écrit à une des entreprises qui soutient le projet.

On l’écrivait déjà le 17 mai : monter un projet d’éoliennes en Indre-et-Loire est très compliqué car de nombreuses voix s’élèvent dès qu’il s’agit de planter des mâts quelque part, même avec l’argument d’une production d’énergie non polluante.

Brizay ne fait pas exception. Le 28 mai, les promoteurs Soleil du Midi et BayWare r.e lanceront officiellement une campagne de financement participatif dédiée en priorité aux riverains et aux Tourangeaux avec la promesse de récupérer des intérêts en plus de sa mise. Une réunion est programmée à 18h30 à la salle polyvalente de la commune. La somme demandée : 50 000€ pour financer les études préalables à l’installation de 4 à 6 éoliennes dont la production pourrait compenser les besoins de la moitié de la population de la communauté de communes du Val de Vienne.

Mais le lieu d’implantation – le Bois de la Gabillière – et le procédé posent souci à l’association ADDER. Elle vient de transmettre une lettre ouverte à l’organisme Lendopolis – la filiale de La Banque Postale qui héberge le financement participatif.

« Cette campagne de financement i vise à donner une image exemplaire d’un projet qui est loin d’être « citoyen ». Car bien que présenté comme un projet d’« énergies de territoire pour les teitoires », le projet de Brizay, s’inscrit dans la stratégie commerciale bien rôdée de BayWa r.e » écrit la structure dénonçant le modèle de l’entreprise consistant à revendre ultérieurement ses parts dans le projet éolien pour faire des profits.

« Tandis que les deux sociétés prétendent que l’impact sur la déforestation serait limité à quelques milliers de m², les protocoles de bail signés avec les propriétaires des parcelles prévoient expressément une servitude de plus d’1 hectare autour de chaque éolienne » écrivent encore les représentants de l’association locale en réponse aux promoteurs expliquant que seul 1% de la surface du bois sera coupée et compensée par d’autres actions écoresponsables via des replantations d’arbres ailleurs ou des financements.

Rappelons que les élus de Brizay ont donné leur accord à ce projet. Après les études, c’est la préfecture d’Indre-et-Loire qui aura le dernier mot pour l’autoriser. L’objectif est de démarrer l’activité du parc d’ici 2023, si des recours judiciaires ne viennent pas rallonger ce délai.

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