On n’en a pas fini avec les mobilisations contre les fermetures de classes. Traditionnellement, celles-ci ont lieu pendant l’hiver, période ou l’inspection d’académie établit la carte scolaire pour la rentrée. Elles ont encore été nombreuses en ce début 2024, à cause de l’annonce de plusieurs dizaines de suppressions de postes par manque d’élèves dans certaines communes.
Néanmoins, chaque année, des ajustements à la carte scolaire ont lieu au début de l’été et à la rentrée. Certaines classes peuvent ainsi être sauvées si les inscriptions d’enfants sont jugées en nombre suffisant.
Pour les municipalités qui n’ont pas été entendues plus tôt, c’est l’occasion de retenter un lobbying. C’est ce qu’ont fait Véretz ou Cussay ces derniers jours, et même St Flovier ou des animaux ont virtuellement été inscrits à l’école afin de compenser les 4 enfants manquant pour maintenir un poste.
Ce vendredi 21 juin, c’est Ballan-Miré qui va donner de la voix. Selon la mairie, 249 élèves sont attendus en septembre à la maternelle Jacques Prévert, soit seulement un de moins que pour cette année scolaire 2023-2024. Bien loin donc des prévisions évoquant 26 enfants en moins.
« Monsieur le Directeur Académique s’était engagé à rouvrir la classe si cet objectif de stabilité des effectifs était atteint. En conséquence, nous demandons à Monsieur le Directeur Académique de respecter cet engagement » explique la mairie dans un communiqué.
En soutien avec les parents d’élèves, la ville organise un rassemblement devant l’établissement ce vendredi à 16h30, à la sortie de la classe.
« La décision de fermer une classe porterait les effectifs à environ 30 élèves par classe, rendant les conditions d’apprentissage extrêmement difficiles pour les enfants, et dégradant les conditions de travail des enseignants et des ATSEM » plaide pour sa part l’ASPEB qui regroupe les parents ballanais.
A noter que la décision pourrait attendre, le contexte des élections législatives anticipées bloquant un peu l’administration. L’inspection d’académie pourrait aussi décaler son verdict à fin août.
