Depuis plus de trois ans, les musiciens de l’orchestre du Grand Théâtre de Tours étaient mobilisés pour faire valoir leurs droits. Ils réclamaient notamment une pérennisation de leurs statuts. Employés jusque-là en CDD d’usage, c’est-à-dire, payés au concert, ils réclamaient un passage en CDI pour les musiciens le souhaitant.
Jusqu’à présent, la ville de Tours expliquait ne pas en avoir les moyens, tout en se tournant vers ses partenaires habituels (Etat, Région, Département, Métropole) pour savoir qui pourrait l’accompagner vers ce projet.
Avec la Corse, la région Centre-Val de Loire était jusqu’à présent la seule de France métropolitaine à ne pas avoir d’orchestre permanent. Un argument qui fait désormais figure du passé, puisqu’un accord a été trouvé entre les différentes parties en ce mois de novembre 2025.
Dès la saison prochaine, 32 musiciens de l’orchestre (sur 53) vont être en CDI. Quant aux autres, ils ne l’ont pas souhaité pour différentes raisons, certains étant employés ailleurs par exemple. Cette pérennisation est rendue possible par l’apport financier des partenaires de la ville de Tours, dont l’Etat qui versera 120 000 euros, mais aussi Tours Métropole Val de Loire qui va faire son entrée dans le conseil d’exploitation de la régie autonome du Grand Théâtre de Tours, tout en augmentant sa participation financière. Cette dernière devrait passer à 400 000 euros au lieu de 200 000 euros.
Le coût de la CDIsation des 32 musiciens est de l’ordre de 900 000 euros par année. « Cela va permettre de tripler le nombre de concerts, c’est une vraie plus value pour les habitants » a réagi de son de côté Christophe Dupin, l’adjoint à la culture de Tours.
Du côté des élus d’opposition, tous saluent une avancée essentielle, mais restent néanmoins attentifs au sort des musiciens non passés en CDI, sur l’engagement durable des partenaires et sur la gouvernance nouvelle ont-ils indiqué.




