Un conseil municipal est convoqué dès 9h ce lundi 24 novembre à l’Hôtel de Ville de Tours et il s’annonce long car les élus vont notamment parler des orientations budgétaires pour l’année 2026. Ce débat est obligatoire avant de préparer un budget complet, et il a lieu un peu plus tôt que les années précédentes car l’idée de la majorité est de tout faire voter avant les élections municipales des 15 et 22 mars, tandis qu’en temps normal elle a jusqu’au début du printemps.
En pleine période de campagne, on se doute que les bilans chiffrés qui seront présentés en séance seront très commentés par les oppositions, les différents candidats de droite et du centre Christophe Bouchet, Olivier Lebreton et Benoist Pierre ayant là une tribune pour faire leur propre bilan critique des 6 ans de mandat de l’écologiste Emmanuel Denis.
Le maire en place affûte donc ses propres arguments avec son adjoint chargé des finances, Frédéric Miniou. Ce dernier présente des capacités financières étriquées en raison d’une stagnation des crédits versés par l’Etat, et d’une hausse de certaines dépenses liées à des décisions gouvernementales ou parlementaires. Le budget 2026 de la France n’est pas encore défini mais la ville de Tours s’attend à ce que les différentes mesures économiques et sociales lui coûtent 3 millions d’€ de plus qu’en 2025, et environ 200 000€ supplémentaires dans le budget du Centre Communal d’Action Sociale.
« On est d’accord pour contribuer à l’effort commun mais pas au détriment de notre capacité à investir. Laissez-nous gérer nos finances et nos investissements sur le territoire » s’agace Frédéric Miniou. Les 3 millions d’€ de surcoût en question proviennent notamment d’un prélèvement dans les caisses de la mairie pour réduire le déficit public, de la réduction du fonds vert pour financer les projets écologiques, ou de hausses de cotisations sur l’emploi.
Malgré cela, la ville de Tours promet de ne pas augmenter ses prélèvements de taxe d’habitation et de taxe foncière en 2026, pour la 4e année consécutive (l’inverse aurait été surprenant à moins de 4 mois d’une élection). En revanche, les tarifs municipaux comme les tarifs de piscine ou les prix de locations de salles vont progresser de 1%, « ce qui reste inférieur à l’inflation » veut nuancer la municipalité.
La majorité en place qui se félicite par ailleurs d’avoir réduit sa dette de 33 millions d’€ depuis 2020 mais aussi d’augmenter la part de subventions reçues pour financer ses projets (elle espère atteindre 30% sur ses travaux de 2026). Parmi les sujets qui vont marquer les prochains mois : la fin des travaux du nouveau gymnase du Hallebardier, ou encore la suite de la mise aux normes d’accessibilité des bâtiments publics.
« Nous avons investi 240 millions d’€ dont un pic de 51 millions en 2025, ensuite on prévoit une stabilisation autour de 40 millions » explique Frédéric Miniou qui prépare un calendrier de projets jusqu’en 2032… soit la fin d’un possible 2e mandat pour l’équipe d’Emmanuel Denis. « La ville était rn sous-investissement, elle avait besoin de se remettre à niveau. On prépare l’avenir » insistent les élus… qui devront convaincre la population que leur plan est le meilleur, face aux nombreuses critiques qui se déploient et vont encore s’amonceler dans les prochaines semaines.




