Une Mercedes 300SL en bois exposée et vendue aux enchères à Tours

Après la Citroën 2CV en bois fabriquée par Michel Robillard dans le Lochois, c’est un nouveau projet automobile artisanal exceptionnel que l’on va pouvoir découvrir en Touraine lors du salon L’Art au Quotidien, programmé au Palais des Congrès Vinci entre le 14 et le 16 novembre.

Au cours de cet événement célébrant l’artisanat, un ébéniste de Château-Thierry (Marne) va présenter le fruit de deux ans de travail : la reproduction d’une Mercedes 300SL en bois, équipée d’un moteur et donc tout à fait capable de rouler. « J’essaie de faire des choses qui sortent de l’ordinaire » nous explique Rémi Le Forestier, habitué à travailler pour des hôtels, des musées et des tournages (sa société a reproduit des meubles historiques pour la série Versailles de Canal+).

L’homme est aussi doté d’un certain talent pour les projets qui claquent : « En ce moment on fait beaucoup de trônes de Père Noël » dit-il. En prime, il a dirigé la création d’un bureau pour la résidence du président américain Donald Trump en Floride et a reçu ses félicitations. « Aujourd’hui il faut faire de la communication. Si on ne se fait pas remarquer, c’est compliqué d’exister » justifie l’artisan qui voulait au départ réaliser l’Aston Martin de James Bond avant de bifurquer vers la Mercedes sur proposition de sa fille, tout en gardant le volant à droite à l’anglaise.

La réalisation de la voiture a demandé 8 000h de labeur à 5 personnes « en dehors de leurs heures de travail et les week-ends » + quelques sous-traitants. Une seule essence de bois a été utilisée : 5m3 de tek asiatique, plutôt résistant à la chaleur ou à l’humidité. Inconvénient : il est lourd, ce qui fait que le véhicule pèse 2,5 tonnes, soit une tonne de plus que la version originale. Pas de quoi faire des folies sur la route mais elle a été testée en conditions réelles, notamment sur circuit, grâce à l’ajout de pièces mécaniques Mercedes prélevées sur une E300 de 1989, dont un moteur 6 cylindres et un réservoir essence.

Baptisée La Belle Castelle, en écho aux habitants de Château-Thierry, « on l’a réalisée sans plan, juste avec des miniatures. Elle n’est pas parfaite, il y a des différences avec le modèle original, mais les lignes esthétiques sont globalement respectées » nous dit Rémi Le Forestier qui a déjà commencé à buzzer avec cette œuvre. « Ce projet ne cherche pas la rentabilité mais on aimerait » explique-t-il alors que la pièce sera mise aux enchères à Tours sous la direction de la maison Rouillac, et avec un prix de départ de 15 000€.

« Cela nous permet de montrer qu’on n’a pas réellement de limites » nous dit l’artisan qui prévoit déjà son prochain coup : une Batmobile en fibre de verre.

Olivier Collet

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda

List of events in Photo View