L’association Entraide et Solidarités d’Indre-et-Loire est une structure largement reconnue pour ses actions sociales. Basée près du Champ Girault, Rue Marcel Tribut à Tours, elle s’occupe de l’accompagnement des plus démunis, mais aussi des femmes victimes de violences conjugales… et même des auteurs condamnés par la justice, via la mise en place d’un parcours de soin pour éviter la récidive.
Initié dès 2007, ce projet est un pionnier du genre en France. Son procédé a été conforté par le Grenelle de 2019 contre les violences conjugales, et même renforcé par la création de Centres de Prise en Charge des Auteurs chapeautés par l’Etat. En Centre-Val de Loire, c’est Entraide et Solidarités qui a obtenu la gestion de la structure, d’abord lancée à Tours puis étendue au reste de la région.
« Des psychologues aux compétences spécifiques pratiquent selon les lieux et les cas des évaluations et des conduites d’entretiens individuelles, animent des groupes de parole, des stages de responsabilisation, des ateliers etc » explique l’association qui évoque une durée de prise en charge moyenne d’un an et 3 mois : 468 auteurs de violences conjugales ont ainsi été suivis en 2024 + 238 dans des stages de responsabilisation.
Problème : selon Entraide et Solidarités, la subvention de 312 000€ qu’elle touche depuis 2022 doit être réduite de moitié pour atteindre 156 000€, s’ajoutant au retrait du financement de l’administration pénitentiaire. « La réduction des activités et le licenciement de la moitié de l’équipe sont inéluctables » déplore la direction qui redoute une hausse des affaires des violences. Ce sont ainsi 3 postes en équivalent temps plein de 6,2 qui seraient menacés.
« L’État compromet gravement la pérennité de sa propre « grande cause nationale ». Au risque de voir augmenter encore les récidives » ajoute Entraide et Solidarités qui a tenté d’obtenir du soutien de la part des parlementaires tourangeaux alors que le budget de l’Etat pour 2026 est en cours de discussion à l’Assemblée Nationale.


