Jeudi 27 février, les collectifs Pas d’Enfant à la Rue et Accueil Sans Frontière en Touraine ont mené une action de réquisition pour loger une vingtaine de personnes sans solution de logement. Malgré la trêve hivernale, ces réfugiés venus d’Algérie, de Russie ou de Roumanie ne trouvaient pas d’hébergement via le SAMU social (saturé) et les ressources des bénévoles sollicitées pour leur payer des nuits d’hôtel étaient épuisées.
Les militants ont donc entrepris d’installer des matelas dans une salle paroissiale à côté de l’Eglise St Etienne, au fond de la Place Michelet, en plein centre-ville de Tours. Une dizaine d’enfants et autant d’adultes y dorment depuis une semaine.
Même si la paroisse a dû reporter des activités prévues sur place, et qu’elle n’est pas assurée pour ce type d’événement, le Collectif Pas d’Enfant à la Rue et l’ASFT annoncent ce mercredi 5 mars qu’elles ont signé un accord avec les autorités religieuses afin que les réfugiés puissent rester dans leurs locaux jusqu’au 1er avril, « et selon les besoins ».
Cette date correspond par ailleurs à la fin de la trêve hivernale, et donc à une réduction des moyens publics consacrés à l’hébergement d’urgence en raison de la hausse des températures.
« Nous nous sommes rapidement entendus sur le caractère inacceptable de la situation vécue par les familles en errance et maltraitées à l’extrême. Les représentants de l’Eglise (…) s’adresseront au préfet pour tenter d’obtenir de sa part les efforts indispensables pour que ces enfants, ces familles, retrouvent leur dignité et soient considérés avec humanité » précise également le communiqué faisant état « d’un soulagement immense » suite à l’établissement de ce plan qui laisse quasiment un mois de répit aux migrants concernés.
Crédit photo : Collectif Pas d’Enfant à la Rue de Tours