[Rencard] c’est la rubrique décalée d’Info Tours. On pose des questions légères à une personnalité qui fait l’actualité. Aujourd’hui, l’artiste loir-et-chérien Gaël Le Magicien qui s’apprête à démarrer une tournée avec son nouveau spectacle sur l’aéronautique, Mirage. A découvrir le 26 janvier dès 17h au Parc Expo de Tours.
Peux-tu nous raconter l’histoire de ce spectacle ?
Il est né de ma passion pour l’aéronautique et l’art de l’illusion quand j’avais 12 ans mais j’ai vraiment commencé à le développer à partir de 2018. 6 ans de travail et de réflexion pour trouver les partenaires financiers et surtout convaincre le ministère des Armées et la Patrouille de France de me suivre et de me prêter un avion.
Un avion que tu fais apparaître sur scène.
C’est un rêve de gamin. J’ai toujours adoré voir les meetings aériens, faire des avions en papier ou des maquettes en plastique. Voir un avion voler je trouve ça magique. Je me suis dit que ce serait génial de faire apparaître le véritable avion de la Patrouille de France. Un effet wahou. C’est donc le final du show. Il apparait en 3 secondes à 2m du public.
Tu as une affection particulière pour cet avion, l’Alphajet, celui qui volait au-dessus de Tours lorsqu’une école de chasse était encore basée à la BA705 au nord de la ville ?
Oui car c’est un avion iconique et emblématique. C’est le défilé du 14 juillet, l’ouverture des JO avec ces fameuses traînées bleu-blanc-rouge au-dessus des plus beaux événements français. J’ai même eu la chance incroyable de faire un vol avec à Méribel pour les championnats du monde de ski. Une chance unique. C’est incroyable de voir ces avions voler aussi proches et larguer leurs fumées. On a l’impression d’être dans un film. J’ai encore du mal à réaliser.
Ça a été complexe de travailler avec le ministère des Armées ?
C’était atypique car ils n’ont pas l’habitude de travailler sur des projets aussi fun. Ça ne s’est pas fait facilement : il a fallu trois ans de travail pour que ce soit acté juridiquement et administrativement mais ils ont vu que j’étais un vrai passionné des avions donc pour eux ça avait du sens.
Mais alors comment tu fais pour transporter cet avion de salle en salle ?
On a eu l’autorisation de le modifier un peu. On a réduit un peu le train d’atterrissage pour qu’il tienne dans un semi-remorque, bâché, fermé, les ailes enlevées, la dérive aussi. En revanche le fuselage qui fait 11m peut rester entier. De la magie logistique, en quelque sorte. Du coup on le monte et on le démonte à chaque fois. Ce n’est pas simple, ça n’a jamais été fait. La preuve : la veille de la première on a fracturé la scène à cause du poids de l’avion. Mais le jour même ça a marché et on a eu une standing ovation.
Qu’est-ce qu’on peut dire sur le reste du show ?
Il y a un numéro où je traverse une turbine de réacteur en racontant un atterrissage d’urgence que j’ai vécu en 2011, un hommage à mon grand-père, des clins d’œil sur ma jeunesse avec mes soirées étudiantes en Touraine… Plein d’émotions et d’effets spéciaux travaillés. On fait même voler un enfant du public choisi au hasard dans une navette spatiale.
