L’ancien maire de La Riche et ancien président de Tours Métropole, Wilfried Schwartz, a démissionné de son poste de vice-président aux mobilités de la Métropole.
Après s’être vu retirer ses délégations par Frédéric Augis, le président de Tours Métropole, le 14 novembre dernier, l’avenir de Wilfried Schwartz au sein de l’exécutif métropolitain s’annonçait incertain, avec une vice-présidence sans pouvoirs réels. La décision de Frédéric Augis faisait suite au refus de démissionner de l’ancien maire de La Riche, condamné en première instance puis en appel dans l’affaire de la gifle donnée à son ancien directeur de cabinet.
Finalement ce vendredi 09 décembre, nos confrères de France 3, ont indiqué que Wilfried Schwartz avait finalement posé sa démission à la Préfète d’Indre-et-Loire ce jeudi. Une information confirmée depuis qui va certainement éviter un long débat public lors du conseil métropolitain de lundi soir, où la question du retrait de la vice-présidence de Wilfried Schwartz était à l’ordre du jour.
Cette démission « est la bonne décision » selon le maire de Tours, Emmanuel Denis, qui indique néanmoins qu’elle ne fait « que devancer de quelques jours ce qui aurait été acté en Conseil Métropolitain. »
Le départ de Wilfried Schwartz de l’exécutif métropolitain ouvre d’autres questions, à commencer par celle de la place de la commune de La Riche au sein de l’institution intercommunale. C’est d’ailleurs cette question qui a animé la dernière conférence des maires de la Métropole. Filipe Ferreira-Pousos, le nouveau maire de la Riche, s’inquiétant d’une mise à l’écart de sa commune qui perd donc une vice-présidence importante et une influence certaine dans l’intercommunalité.
Cela n’est pas anodin, car la ville de La Riche doit voir arriver la deuxième ligne de tramway. C’était d’ailleurs pour continuer de piloter ce projet que Wilfried Schwartz n’avait pas démissionné de sa vice-présidence aux mobilités. Or pour d’autres élus métropolitains, ce projet ne parait plus si prioritaire aujourd’hui au regard de son coût, son retard et le contexte d’inflation…
La perte d’influence de La Riche pourrait a contrario permette à la majorité de la ville de Tours de revenir dans l’exécutif. Si Emmanuel Denis ne s’est pas montré disert sur le sujet, il pourrait en effet récupérer cette vice-présidence. Ce n’est d’ailleurs pas le seul changement qui pourrait avoir lieu, Emmanuel Denis rappelant que le groupe politique de gauche réclame également le retour des maires de Notre Dame d’Oé et de Ballan au sein de l’exécutif. Le retour d’une forme de cogestion en somme de laquelle La Riche pourrait se retrouver isolée…
Mathieu Giua