Agressions sexuelles, vols, radicalisation… 7 chiffres sur la délinquance de 2018 en Indre-et-Loire

Plusieurs données sont orientées à la hausse.

La préfète d’Indre-et-Loire parle d’une délinquance « en augmentation » mais « maîtrisée »… Chaque année, les services de l’Etat publient le bilan des forces de l’ordre dans le département, établi à partir des plaintes déposées et des faits constatés directement par les services de police ou de gendarmerie. Voici les chiffres que nous avons retenus :

 

1 – 116 viols sur mineurs dénoncés

Le nombre de plaintes pour violences sexuelles est en nette augmentation dans le département, avec 474 faits rapportés aux forces de l’ordre en 2018 soit 24% de plus en un an. L’augmentation est particulièrement conséquente en dehors de l’agglo de Tours (zone gendarmerie) avec 41% d’affaires en plus (269 au lieu de 190). Attention cela ne signifie pas nécessairement que les faits sont plus nombreux dans l’immédiat car de nombreuses plaintes concernent des événements remontant à plusieurs mois voire plusieurs années. Il semble plus s’agir d’une libération de la parole, en particulier des femmes. Par ailleurs, on constate une nette hausse des dossiers impliquant des mineurs : 116, 39 de plus qu’en 2017. La plupart traités par les gendarmes (80).

 

2 – +15% de violences recensées en 2018

Au total, 4 181 affaires de violences « gratuites », crapuleuses ou sexuelles ont éclaté l’an dernier en Touraine, 550 de plus que l’année d’avant, plus de 11 chaque jour si l’on fait une moyenne. La hausse est de 30% dans les gendarmeries et d’environ 5% dans l’agglo de Tours. Selon la préfecture, on constate un taux de délinquance de 6,97 faits pour 1 000 habitants en Indre-et-Loire contre 9,42 au niveau national.

Concernant les violences au sein de la famille (+60% de plaintes chez les gendarmes !), « de nombreux signalements sont rédigés par les acteurs sociaux de terrain (hôpital, assistante sociale, éducation nationale, éducateur) » est-il précisé. Les femmes sont les plus touchées, les enfants aussi.

 

3 – Des cambriolages en hausse de 40% dans l’agglo de Tours

En 2018, 1 486 cambriolages ont été recensés sur les 5 communes de Tours, Joué-lès-Tours, St Avertin, St-Pierre-des-Corps et St-Cyr-sur-Loire. Il y en avait eu un peu plus de 1 000 sur l’année 2017. Selon les services de police, c’est notamment parce que des bandes très actives ont opéré en début d’année (mars-juillet). Les gendarmes ont aussi observé une hausse des cambriolages d’habitations (+4%) mais une baisse pour les locaux d’entreprises.

Au total, plus de 3 000 vols ont été comptabilisés en Touraine en 2018, et près de 4 000 vols de véhicules (en baisse de 12% pour les gendarmes mais en hausse de 4% dans l’agglo tourangelle, avec 2 147 voitures, motos… envolées).

 

4 – 234 femmes volées et agressées en pleine rue

La préfecture d’Indre-et-Loire a comptabilisé 644 plaintes pour vols avec violence l’an dernier, un chiffre en hausse de 15%. Dans le détail, il est précisé que 234 femmes ont été agressées et se sont vu subtiliser quelque chose sur la voie publique, +24% par rapport à 2017 soit presque 50 affaires supplémentaires. La plupart des problèmes ont eu lieu dans l’agglo de Tours qui concentre les lieux festifs ou de sorties nocturnes.

 

5 – Près de 1 500 affaires liées à la drogue

Les gendarmes d’Indre-et-Loire ont réalisé 487 « procédures » en matière de stupéfiants, avec 32kg de cannabis saisis et 1,5kg de cocaïne. La police recense elle 976 faits en 2018 (+1,7%). On n’a pas beaucoup plus de détails à part que les recels, saisies d’armes illégales ou reventes de stupéfiants sont en augmentation.

 

6 – 69 personnes étrangères expulsées d’Indre-et-Loire

La préfecture parle administrativement de « procédures d’éloignement »… C’est-à-dire des migrant.e.s qui n’ont pas de papiers et qui sont accompagné.e.s en dehors de nos frontières. Sur les 69 personnes concernées par ces procédures, 50 ont été dirigées vers leur pays d’origine et d’autres vers des pays européens qui avaient enregistré leur première demande d’asile (ce que l’on appelle la procédure Dublin). Il s’agit de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal, de l’Allemagne ou de l’Autriche.

Les nationalités de ces individus ? Afghanistan, Algérie, Arménie, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chine, Congo, Georgie, Guinée, Madagascar, Maroc, Niger, Russie, Somalie, Soudan, Tunisie…

 

7 – 11 mineurs signalés pour radicalisation en 2018

L’an dernier, 60 personnes résidant en Indre-et-Loire ont été signalées pour leur radicalisation (via l’éducation nationale, les forces de l’ordre, les services pénitentiaires ou la plateforme gouvernementale dédiée), laissant supposer un départ pour un pays étranger auprès d’une organisation terroriste ou d’une possibilité de passage à l’action sur le sol français. Le chiffre baisse : 102 signalements étaient remontés jusqu’aux autorités en 2017.

11 dossiers concernent des jeunes de moins de 18 ans, dont 6 filles. Le signalement est une première étape, ensuite il y a le suivi. 43 personnes étaient surveillées fin janvier dans le département d’après la préfecture, dont 5 mineurs. Seules 4 personnes ont plus de 40 ans. 8 sont des femmes. Il est aussi indiqué que depuis avril 2018, 24 « accompagnements » ont été mis en place sur le territoire tourangeau avec suivi psychologoqie et social.

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