Une convention a été signée ce mardi entre la préfecture, le procureur, les forces de l’ordre et les associations.
Déjà en place dans plusieurs départements dont nos voisins du Loir-et-Cher, les téléphones « grand danger » dédiés aux femmes victimes de violences au sein de leur couple font leur arrivée en Indre-et-Loire. Le département disposera de 4 appareils qui devraient être remis à de premières victimes dès ce mois de décembre pour une durée de 6 mois renouvelables. Destiné en priorité à des femmes divorcées ou séparées que le conjoint risque à nouveau d’agresser, cet équipement doit permettre de prévenir très rapidement les forces de l’ordre pour qu’elles puissent intervenir. Il permet aussi d’assurer le soutien et l’accompagnement constant des personnes fragiles qui n’ont qu’à presser un bouton pour être mises en relation avec un interlocuteur, inutile donc de composer un numéro.
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Soutenu à la fois par la préfecture tourangelle, le procureur du tribunal de grande instance, la police, la gendarmerie ou des associations comme l’ADAVIP qui ont tous signé une convention ce mardi à Tours, le projet devrait permettre d’éviter des récidives et de rassurer des victimes qui craignent de nouvelles violences » explique le procureur de Tours Jean-Luc Beck qui précise que ce dispositif coûte 1 000 à 1 200€ par an et que les collectivités pourront s’y associer pour le soutenir. « Il s’agit de répondre à des cas exceptionnels, les priorités des priorités, identifiées après une enquête de terrain de l’ADAVIP » ajoute-t-il.
Il faut savoir qu’en 2014 en Indre-et-Loire, 3 femmes ont été tuées suite à des violences conjugales, 300 plaintes ont été déposées pour ce motif. On rappellera également que depuis l’an dernier, une convention a été signée avec les forces de l’ordre pour assurer un suivi des procédures et notamment des mains courantes. Ce mardi le procureur de Tours en a aussi dressé un bilan plutôt satisfaisant : « on reprend contact avec les victimes quelques jours après pour faire le point. 10% de celles qui ont déposé une main courante finissent par porter plainte dans les 15 jours.’