Ces dernières semaines il y a un regain de mobilisation des agriculteurs, comme c’est le cas depuis plusieurs années en saison hivernale. Ils se sont mobilisés dans le Cher, dans le Loiret, dans le Loir-et-Cher… et en Touraine ce mercredi 26 novembre.
En début de journée, les syndicats FNSEA37 et Jeunes Agriculteurs ont annoncé avoir « redécoré » certains radars automatiques situés au bord des routes du département, les rendant incapables de flasher les excès de vitesse. Un mode d’action illégal, passible d’amende (on va jusqu’à 100 000€ pour des cas de détérioration de machines en réunion).
L’objectif de cette initiative était « une nouvelle fois » d’alerter « sur la situation critique que traverse l’agriculture française et en particulier les
exploitations d’Indre-et-Loire. » Les syndicats visent en particulier le projet d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur en Amérique du Sud, la hausse de la fiscalité sur les engrais, le trop-plein administratif ou les règles « toujours plus complexes » pour toucher les aides européennes de la Politique Agricole Commune.
« Ces décisions fragilisent directement l’équilibre économique des fermes d’Indre-et-Loire et menacent la souveraineté alimentaire française » estiment les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA qui assument avoir fait un « cadeau » aux automobilistes discrets via leur action. « un clin d’œil amer pour rappeler que, pendant que l’État bride leurs exploitations, eux n’ont plus rien à célébrer. Cette action vise à marquer les esprits : si les agriculteurs disparaissent, c’est tout un territoire qui s’éteint » écrivent-ils.
Afin de porter ses revendications, des pancartes ont été apposées à côté des radars bâchés.




