Si vous passez du temps sur les réseaux sociaux il y a de grandes chances que vous ayez entendu parler du chocolat Dubaï. Cette gourmandise n’a pas grand-chose avec voir avec l’Emirat. Il s’agit en réalité d’une spécialité mariant le chocolat et la pistache. Un alliage tellement populaire qu’il inquiète car il n’y a pas forcément assez de pistache produite pour satisfaire la demande et que les prix flambent.
Popularisé par les influenceuses et influenceurs, diffusé à Paris jusque dans les boutiques de stars de la pâtisserie comme Yann Couvreur, le chocolat Dubaï n’a pas mis beaucoup de temps à migrer jusqu’à Tours. Jugez plutôt :
- Aux Deux-Lions, une boutique éphémère en a fait son produit phare dans le centre commercial de L’Heure Tranquille.
- A Joué-lès-Tours, la pâtissière star d’Instagram qui a ouvert Gâteaux Louisa en a à sa carte.
- Le pâtissier Nicolas Léger – l’un des meilleurs de Tours – l’a mis en vitrine dans sa boutique des Halles et dans son magasin de Fondettes.
Céder à la tendance pour attirer la curiosité vers soi et doper ses ventes, quitte à changer de braquet dès que le vent tourne, voilà le crédo de ces différentes entreprises. C’est pour ça qu’on a vu les boutiques de cookies ou de donuts se multiplier en seulement quelques mois. En attendant les bars à flans ou à mousse au chocolat, la mode des pâtisseries en trompe l’œil vient également de faire son entrée dans le département.
Cette technique dont le Parisien Cédric Grolet est le plus grand ambassadeur (même s’il n’en est pas l’inventeur) a essaimé à St-Pierre-des-Corps via Les Délices de M A. Poire, vanille, framboise ou cacahuète : plusieurs recettes trônent dans la vitrine de cette spécialiste du cake design installée à proximité du quartier de la Rabaterie, en activité depuis déjà plusieurs années.
Côté tarifs, on n’atteint pas les sommets stratosphériques de la capitale (parfois plus de 15€) mais ils sont particulièrement onéreux pour la Touraine (6-7€ en moyenne).
Le prix de la qualité ? L’entreprise assure n’utiliser que des fruits frais, et qu’elle réalise ses recettes sans sucres ajoutés. Il y a aussi du travail, la technique d’enrobage chocolaté nécessitant du temps. Mais est-ce que c’est bon ? Chacun jugera… En tout cas, en ligne, ça marche : déjà plus de 4 000 followers sur Instagram. Et une moyenne assez positive sur Google (4,5/5). Reste à voir si cela peut attirer sur la durée, car ces curiosités disparaissent régulièrement aussi vite qu’elles sont arrivées, selon les buzz.
Ainsi, quelle sera la prochaine spécialité des réseaux sociaux à se diffuser en Touraine ? Ce n’est pas les options qui manquent. Citons par exemple le flankie (un flan sur une pâte à cookie) ou le fameux cronut – mélange de croissant et donut. Récemment à Paris on a même vu un pain au chocolat fourré de pâte à brownie en remplacement de la traditionnelle barre chocolatée. Tout est possible, parfois c’est réussi, parfois moins.
Nos conseils : en boutique, n’hésitez pas à faire vos curieux sur la provenance des produits ou le mode de fabrication. Les vrais artisans sont souvent ravis de parler de leur travail. Et si c’est flou, demandez encore plus de précisions.
Olivier Collet
