Législatives en Touraine : quelles affiches pour le second tour ?

Près de 70% des électrices et électeurs d’Indre-et-Loire ont été voter dimanche 30 juin au 1er tour des élections anticipées voulues par Emmanuel Macron qui a dissout l’Assemblée National le 9 juin après une poussée du RN aux élections européennes. Cette participation est bien plus forte qu’au dernier scrutin du genre en 2022 où on était souvent au-dessus des 50% d’abstention.

Qu’en sera-t-il dimanche 7 juillet pour le second tour ? Il y a fort à parier que la mobilisation restera forte car il y a de l’enjeu… voire du suspense. On fait le point sur les affiches annoncées…

1ère circonscription (Tours, à l’exception du Nord-Ouest de la ville) : l’écologiste Charles Fournier est en ballotage très favorable après avoir rassemblé 45% des voix au 1er tour, soit 10 000 bulletins de plus que le candidat du camp présidentiel Benoist Pierre qui est à 23%. Les deux hommes seront en duel le 7 juillet car la candidate RN Lisa Garbay n’a pas rassemblé 12,5% des voix des inscrits, seuil nécessaire pour se maintenir.

2e circonscription (Amboise, Bléré, Vouvray, Château-Renault…) : le député sortant Daniel Labaronne issu du camp présidentiel sera face à la candidate du Rassemblment National Corine Fougeron, élue à Nazelles-Négron. Arrivé 2e, le Macroniste pourrait néanmoins bénéficier du report des voix de la candidate de gauche Christelle Gobert issue de La France Insoumise et qui a choisi de se désister pour tenter de faire barrage à l’extrême droite qui dépasse 35% sur ce territoire. Le match s’annonce assez serré…

3e circonscription (St-Pierre-des-Corps, Saint-Avertin, Chambray, Loches, Montbazon…) : ici on a failli avoir une triangulaire. Arrivée 3e avec la possibilité de participer au second tour, Sandra Barbier a annoncé qu’elle souhaitait se désister conformément aux consignes nationale du Nouveau Front Populaire avant d’annoncer son maintien. La candidate issue de La France Insoumise a finalement changé d’avis lundi, annonçant son désistement. Il y aura donc duel entre le député sortant Henri Alfandari qui a terminé en tête devant Jules Robin, candidat soutenu par le parti d’Eric Ciotti et le Rassemblement National. Seules 449 voix séparent le Macroniste de son adversaire de droite tous deux proches des 33% quand Sandra Barbier n’est qu’à 25,5%.

4e circonscription (Joué-lès-Tours, La Riche, Chinon…) : c’est le seul territoire du département où on sait déjà qu’il y aura un nouveau député après ce scrutin. La Macroniste Fabienne Colboc élue en 2017 puis réélue en 2022 est en capacité de se maintenir au second tour mais a choisi de se retirer car elle est arrivée en 3e position derrière le Rassemblement National de Jean-François Bellanger et le candidat du Nouveau Front Populaire Laurent Baumel (déjà député sur ce secteur de 2012 à 2017). C’est donc vers lui que la représentante du camp présidentiel appelle à porter sa voix, pour tenter de faire barrage au Rassemblement National. Le socialiste en part du coup renforcé, voire favori.

5e circonscription (Tours-Nord-Ouest, St-Cyr-sur-Loire, Fondettes, Langeais…) : c’est la zone où le RN fait son meilleur score, son responsable départemental François Ducamp ayant dépassé les 35%. La députée sortante Sabine Thillaye issue du MoDem, donc du camp présidentiel, est en 2e position et rejouera le match de 2022 où elle avait gagné face à l’extrême droite. Pour lui faciliter la tâche, la communiste Marina Coccia a accepté de se retirer malgré son score lui permettant de se maintenir au second tour. Elle respecte ainsi la consigne du Nouveau Front Populaire demandant aux personnalités arrivées 3e de laisser leur place pour tenter le pari du front républicain anti-RN. Vu le haut score du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, le résultat final est très incertain et dépendra de la participation ainsi que des reports de voix.

A noter que ce n’est que mardi à 18h que l’on aura confirmation des affiches du second tour, soit après la fermeture des guichets d’inscription de la préfecture d’Indre-et-Loire pour les candidatures du second tour. Des candidats annonçant leur maintien peuvent se désister d’ici là, et inversement.

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