Le site Michelin toujours au point mort

La convention de revitalisation expire en juin prochain

A moins de trois mois de la fin de la convention de revitalisation qui lie Michelin aux pouvoirs publics dans le cadre du PSE et l’arrêt de l’activité poids-lourds en 2014 (ce qui avait entrainé la perte de 706 emplois sur place), l’avenir du site occupé autrefois par l’usine Michelin, reste incertain.

Un site de 24 hectares, libéré des bâtiments du manufacturier qui ont été rasés. Un site vierge qui peine à se trouver une deuxième vie aujourd’hui. Pourtant lors de la signature du Plan Social fin 2013, Michelin s’était engagée via une convention avec l’Etat à proposer des projets créateurs d’emplois sur ce terrain. Des projets à dominante industrielle, qui devaient satisfaire également les élus locaux. Oui mais depuis, entre relations tendues, désaccords sur les projets présentés et mauvaises intentions également parfois, la situation n’a guère avancée. A l’automne dernier, dans nos colonnes, le directeur de l’usine jocondienne, Olivier De Chassey et le maire de la ville Frédéric Augis faisaient part de leurs désaccords dans deux interviews séparées.

Interrogé par l’élu socialiste Vincent Tison ce jeudi soir en Conseil Métropolitain sur la possibilité des pouvoirs publics d’intervenir sur ce type de dossiers, Philippe Briand en a profité pour faire un point sur la situation. Et à écouter le président de la métropole, on comprend que les choses n’ont toujours pas évolué. « Nous sommes dans une situation incroyable, avec des interlocuteurs avec qui il est très difficile de négocier » a expliqué Philippe Briand.

La métropole aimerait aujourd’hui racheter l’intégralité du site à Michelin afin d’y faire une zone d’aménagement. Il faut dire qu’à cours de terrains libres, l’opportunité est intéressante pour faire émerger une zone d’activités. Un investissement qui coûterait 2 millions d’euros nous avait dit Frédéric Augis à l’automne dernier. Le maire de Joué-lès-Tours voyant cette solution d’un bon oeil car permettant de ne pas morceler le site.

Oui mais voilà, la métropole est prête à investir mais attend un geste de l’entreprise française sur le prix du foncier. « On leur dit, vous avez laissé 550 personnes sur le carreau, faites un effort sur le prix, mais on n’y arrive pas » a poursuivi le président de la métropole, évoquant notamment une réunion en préfecture dernièrement avec les représentants de Michelin et en compagnie du maire de Joué-lès-Tours et du président de la région sur le sujet.  Une réunion que l’on comprend à travers ses propos qu’elle fut plutôt froide.

Refusant pour le moment une vente « à la découpe » et préférant privilégier un aménagement global, les élus locaux restent coincés face à l’entreprise propriétaire des lieux. Celle-ci aimerait de son côté vendre par morceaux, quitte à ne pas tout vendre d’un bloc. En juin prochain, une fois la convention terminée, Michelin pourra disposer comme il l’entend de son site. Reste à savoir si un site nu, dépourvu de tous réseaux sera susceptible d’interresser des investisseurs. A moins que d’ici là, l’entreprise trouve un accord avec les élus.

Mathieu Giua

 

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