Reportage pour la deuxième soirée du festival.
C’est incontestable : les Années Joué au Parc de la Rabière de Joué-lès-Tours c’est aussi noir de monde qu’en centre-ville, la verdure en plus. Si parfois l’orientation est un peu difficile pour aller pile là où l’on veut, on prend plaisir à flâner entre les différents stands et les spectacles ou de la fête foraine aux artisans.
Résultat, à 19h, c’est sur une étrange machine que l’on tombe. Ô Fil du Temps de la Cie du Grand Hôtel est venue avec sa mini-caravane. Surmontée d’une vieille radio, la voilà qui entame des tours, des tours et des tours tout proche du public, s’arrêtant juste au bon moment pour ne pas écraser le comédien-jongleur qui joue avec elle. Au volant, à l’arrière, sur le toit, autour d’elle… Il fait le pitre, amuse la galerie, prend son temps au fil du temps… Une demi-heure de numéros aussi simples qu’audacieux.
Juste après, pas besoin d’aller bien loin : les locaux de la Cie Sans Issue sont juste devant le collège de la Rabière. Aveuglés par leurs t-shirts et torse nu pour le plaisir d’une bonne moitié du public, les garçons errent entre les sangles et les poteaux qui commencent à se monter. C’est dans le noir qu’ils construisent leur aire de jeu avec une musique mixée en direct par un compère, tranquillement vautré dans son fauteuil, le regard malin. Puis c’est l’heure de grimper, de redescendre, de remonter, de courir… Plus de 45 minutes d’envolées. Pas de jeu – ou si peu – juste 5 garçons dans le soir, qui apprivoisent le bitûme au Soleil couchant.
L’article n’est pas fini, descendez encore…
Texte et photos : Olivier COLLET
Encore plus ci-dessous :
Le jour s’assombrit mais les Années Joué restent lumineuses. Alors que l’on mange tranquillement, un grand oiseau sort de son nid et parcout le public. Il s’arrête partout, aiguise la curiosité… Car c’est ça l’esprit des arts de la rue : surprendre et intriguer, sans forcément expliquer. Pour le plaisir des yeux :
Photos : Thierry BRANGER
