La patrouille de France et le Rafale sont attendus à Tours.
Jusqu’au 28 mai, le péristyle de l’Hôtel de Ville de Tours accueille une belle collection d’archives autour de l’aéronautique militaire (notamment des photos, et quelques objets comme une tenue de pilote). Cette exposition, conçue notamment avec les Archives Municipales, vise à marquer le centenaire de la BA705 de Tours-Parçay Meslay, créée au coeur de la première guerre mondiale en 1915 et toujours en activité aujourd’hui. Malgré le départ annoncé de son école de chasse en 2016, le site n’est par ailleurs pas prêt de cesser son activité puisqu’en plus de ses missions liées au contrôle de l’espace aérien, la Touraine regroupera prochainement l’ensemble des ressources humaines des trois armées (Air, Terre et Marine). Tours restera ainsi « la deuxième ville de garnison de France après Paris » selon son maire, un symbole fort.
Le vernissage de lundi était aussi l’occasion d’annoncer plus en détails l’Evénement du mois de juin à Tours : le meeting aérien national du 7 juin où l’armée n’exclut pas d’accueillir jusqu’à 80 000 personnes (soit le double de la fréquentation du dernier rassemblement du genre en 2009). Pour mener à bien ce défi, le programme s’annonce exceptionnel avec en particulier la venue de la Patrouille de France (ce fameux escadron d’avionss qui vole en laissant des fumées bleu-blanc-rouge derrière lui) et surtout l’avion que la France a enfin réussi à vendre à l’étranger : le Rafale. Des Mirage 2000 et les Alphajet que l’on a déjà l’habitude de voir dans notre région compléteront la chorégraphie qui sera rythmée tout au long de la journée (de 10h à 18h), avec sans doute des imprévus de dernière minute (la météo, par exemple). Par ailleurs, aucun programme clair ne sera établi. Chacun vient comme il veut (et de préférence en transports en commun, la circulation s’annonce TRES difficile).
Le Colonel Duvivier, à la tête de la BA705, a aussi annoncé qu’une batterie d’avions historiques seraient visibles sur le tarmac tourangeau ainsi que des avions étrangers (venus du Royaume-Uni, du Maroc voire… d’Arabie Saoudite !). Il sera possible d’en admirer certains au plus près tandis que ceux qui voleront seront évidemment inaccessibles pour des raisons de sécurité. D’ailleurs la foule devrait aussi rester massée à une grosse centaine de mètres de la piste pour observer l’envol et l’atterissage des appareils avec des risques limités.
A noter qu’au cours de cette journée quasi unique en France en 2015 (deux autres sont prévues en Corse et dans les Vosges), un accent tout particulier sera mis sur le handicap. Un Alphajet sera par exemple décoré avec le dessin fait par une CLIS (classe d’intégration). Un honneur prestigieux et qui a nécessité des accords au plus haut niveau pour être réalisé.
Olivier COLLET
