Bref une assez bonne rentrée pour l’emploi dans la région.
A chaque fois que le chômage recule, on se demande si ce coup-ci c’est le bon, si ça va durer, si ce n’est pas juste une pause passagère. Forcément, il est trop tôt pour le dire. Mais les chiffres sont là : en septembre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité a baissé en Touraine. De 2,5%. Soit le chiffre le plus élevé de la région Centre-Val de Loire (moyenne régionale -1,7%) et bien plus qu’au niveau national (-0,7%).
Dans le détail, cela signifie que la Touraine repasse sous la barre des 30 000 chômeurs (29 522), soit 767 personnes de moins sur les listes. Et même si sur un an le chômage reste en hausse dans le département, celle-ci est contenue : +0,6%. Néanmoins, il faut relativiser ces chiffres. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C est lui de 49 779 fin septembre, et il ne baisse que de 0,1%. Ce qui signifie donc que de nombreuses personnes ont travaillé un peu dans le mois, mais restent à la recherche d’un job stable. Sur un an, le nombre total de demandeurs d’emploi du département est ainsi en forte hausse de 7%. Et là, c’est un peu plus que la moyenne régionale. On notera aussi que si les jeunes continuent à bénéficier de ce rebond de l’emploi, les séniors sont toujours plus nombreux sans travail : +0,2% en septembre dans la région.
Petits espoirs par ailleurs : la hausse du nombre d’offres collectées par Pôle Emploi : +2,9% le mois dernier. Et aussi la hausse de l’intérim’, cette fois selon le baromètre Pirism’emploi. En Centre-Val de Loire, les chiffres progressent de 6,1% tirés vers le haut par la bonne santé de l’industrie tandis que le BTP souffre toujours et réduit ses demandes de travail temporaire tout comme les services. En Touraine, la hausse de l’intérim’ est semblable à la moyenne régionale en septembre : +6,1% alors qu’elle atteint +15% dans le Loir-et-Cher.
En conclusion, il y a quelques éclaircies dans le ciel sombre de l’emploi mais les nuages sont encore tenaces… Il y a du travail, mais souvent sur de courtes périodes et pas pour tout le monde.
Olivier COLLET
