Le dispositif d’accueil des migrants se précise en Indre-et-Loire.
Télés, radios, presse écrite… Presque tout ce que la Touraine compte de médias était réunie en préfecture ce vendredi pour faire le point sur le dispositif d’accueil des réfugiés en Indre-et-Loire. C’est dire si ce sujet régulièrement à la Une intéresse la presse et le public. L’idée était de constater l’avancée du travail des services de l’Etat sur cette question, tout pile 4 semaines après la grande réunion qui avait réuni le préfet, les élus et les associations pour prendre acte des bonnes volontés dans le département.
Chargé de suivre ce dossier au nom du préfet c’est le secrétaire général de la préfecture Jacques Lucbéreilh qui s’est exprimé. A l’origine, il avait prévu de le faire une semaine plus tôt mais une réunion organisée lundi à Paris avec tous les départements a retardé la conférence afin d’avoir le plus de précisions possible. Force est de constater que les choses avancent. A petits pas, certes, mais on commence à avoir une idée plus nette de ce que la Touraine peut faire pour héberger les demandeurs d’asile venus d’Irak, de Syrie et d’Erythrée (les 3 seuls pays concernés par ces mesures exceptionnelles).
7 communes ont proposé des logements
« Les premières personnes devraient arriver avant la fin de l’année » a expliqué Jacques Lucbéreilh qui ignore la date précise. « Dans un premier temps, elles seront accueillies au Crous de Grandmont où sera instauré, en accord avec la rectrice d’académie, un ‘pôle d’accueil’ pour les héberger, leur permettre de faire les démarches administratives pour leur demande d’asile et pratiquer un bilan sanitaire et social. Ils seront ensuite transférés vers des logements pérennes. Nous en avons pour l’instant identifié une dizaine dans 7 communes : Tours, La Riche, Chambray, Preuilly-sur-Claise, Montlouis-sur-Loire, Langeais et Chinon. Ce sont des logements dont nous avons vérifié le bon état et la disponibilité immédiate. » Les villes qui les proposent se verront offrir, en 2016, une aide de 1 000€ par l’Etat pour équiper les appartements plus une aide de 1 500€ par personne accueillie afin de gérer leur accompagnement social.
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« Sachant que la France va voir arriver 24 000 réfugiés dans les deux prochaines années, l’Indre-et-Loire devrait en accueillir entre 150 et 200. Ils ne viendront pas tous d’un coup mais par petits groupes » précise encore Jacques Lucbéreilh, ce qui laisse donc le temps aux institutions locales de s’adapter. En plus des offres des communes, elles vont aussi faire remonter à Paris celles reçues de la part des bailleurs sociaux : « ils ont identifié 500 logements vides à ce jour mais tous ne sont pas pour les réfugiés. Nous sommes vraiment à la recherche d’appartements disponibles sur la durée. Ce sont en général des logements vastes, où peuvent vivre au moins 3 personnes. » Dans un premier temps signé par des associations, les baux seront adaptables afin que les réfugiés puissent devenir le plus rapidement possible locataires des hébergements en leur nom, une fois qu’ils auront trouvé un travail notamment.
Olivier COLLET
La préfecture attend encore d’autres offres…
En plus des mairies et des bailleurs sociaux, les services de l’Etat en Indre-et-Loire ont reçu quelques propositions de logements de particuliers. Néanmoins, Le secrétaire général de la préfecture Jacques Lucbéreilh préfère rester prudent : « il faut que ce soit des hébergements aux loyers abordables et en parfait état. Nous sommes aussi très réservés envers les personnes qui proposent d’accueillir des réfugiés chez-elles même si cela se fait déjà pour des Irakiens par exemple. Car le problème c’est que nous ne savons pas pour combien de temps ces personnes auront besoin de rester avant d’avoir leur propre logement et il ne faudrait pas que les familles se déclarent du jour au lendemain dans l’impossibilité de les garder sous leur toit. » En attendant, toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre. La préfecture a même mis en place une adresse mail spéciale pour les recenser.