On vous explique tout sur les élections départementales 2021 en Touraine

Un scrutin qui a son importance dans votre quotidien.

On aurait dû voter en mars mais le coronavirus en a décidé autrement. C’est finalement les dimanches 20 et 27 juin qu’il faudra se déplacer dans les isoloirs pour renouveler le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire (et aussi le Conseil Régional, on en parle dans ce deuxième article). Disons les choses clairement : le scrutin ne passionne pas les foules, et pourtant il a son importance dans la vie démocratique, institutionnelle et administrative. On va vous expliquer tout ça et vous démontrer pourquoi il est indispensable de s’intéresser à cette campagne.

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C’est quoi le Conseil Départemental ?

C’est l’ancien Conseil Général, une collectivité locale qui est basée à Tours (ses locaux sont à côté de la préfecture). Il s’agit d’un des principaux employeurs du département avec 2 800 agents (davantage que la ville de Tours, plus du double de l’effectif d’SKF à Saint-Cyr-sur-Loire). Ses compétences sont nombreuses : ainsi, le Conseil Départemental entretient une grande partie des routes du département comme les axes Tours-Loches et Tours-Chinon, et donc s’occupe de créer des ronds-points, de refaire le bitume ou d’éviter les glissades les jours de grand froid.

Le budget annuel du Conseil Départemental dépasse les 600 millions d’€ et sert à la gestion des collèges (travaux de rénovation, cantines, personnel d’entretien), au transport des enfants en situation de handicap vers leur établissement de formation, à la protection de l’enfance, à l’accompagnement des mineurs étrangers isolés. Quand il y a eu un vaste débat sur l’accueil et l’hébergement des jeunes migrants, c’est le Département qui était concerné. C’est lui qui se charge d’évaluer les arrivants pour déterminer s’ils ont plus ou moins de 18 ans.

Le Département possède aussi des locaux au Champ Girault, et il est implanté un peu partout sur le territoire (bases techniques, relais des Maisons de la Solidarité…).

Le Conseil Départemental a encore de nombreuses autres missions dans le domaine social : il verse le Revenu de Solidarité Active aux plus modestes et peut engager des actions autour de l’emploi (comme la création du portail JobTouraine). Il gère les Maisons de la Solidarité, l’accompagnement des personnes handicapées ou âgées… Sans oublier une capacité à subventionner des projets sportifs et culturels (il est très investi dans des événements comme le festival Terres du Son). C’est par ailleurs un propriétaire prestigieux puisqu’il possède et gère des monuments comme la Forteresse Royale de Chinon, la Cité Royale de Loches, le Musée Balzac de Saché ou le Prieuré St Cosme à La Riche. Il possède du coup l’Agence Départementale du Tourisme qui pilote des événements comme Noël au Pays des Châteaux.

Enfin, le Conseil Départemental peut s’associer avec d’autres pouvoirs publics (communes, Région, Métropole, Etat) pour financer des projets comme de grands travaux.

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Comment ça marche ?

L’institution est composée de 38 élus, 19 binômes femme-homme élus dans 19 cantons du département (dont 4 à Tours, un pour Joué, un pour Amboise, un pour Loches, un pour Langeais, un pour Sainte-Maure, un pour Château-la-Vallière…). Elle prend ses décisions lors d’assemblées qui se réunissent environ toutes les 6 semaines, au pire tous les deux mois avec un rendez-vous phare au moment du printemps : le vote du budget qui conditionne la politique de l’année en cours.

Depuis 2015, c’est une majorité de centre-droit qui dirige l’Indre-et-Loire, prenant la suite d’un exécutif socialiste qui était présidé par Frédéric Thomas. Pendant un peu plus d’un an, le président du Conseil Départemental c’était Jean-Yves Couteau, originaire de Saint-Cyr-sur-Loire. Il est décédé dans l’exercice de ses fonctions et a été remplacé par Jean-Gérard Paumier, ancien maire de Saint-Avertin issu du parti Les Républicains. Sur 38 élus, 8 sont issus de la gauche et font partie de la minorité.

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Comment se passe l’élection ?

Nous allons élire 19 nouveaux binômes femme-homme pour les 6 prochaines années. Les candidatures se font donc en duo et même en quatuor car il faut aussi un suppléant et une suppléante. Au premier tour, on peut se faire élire si on obtient à la fois plus de 50% des voix et un nombre de suffrages égal à 25% des électeurs inscrits. Si personne n’y parvient, on organise un deuxième tour où peuvent concourir l’ensemble des binômes ayant recueilli au moins 12,5% de soutiens. S’il n’y en a qu’un, le duo arrivé second peut également se maintenir. Les deux tours sont organisés à une semaine d’écart.

La campagne devrait notamment porter sur les questions de solidarité qui ont pris énormément d’importance avec la crise sanitaire (comment accompagner les personnes au RSA ? Quel soutien aux plus âgés ?). Il sera aussi question de la protection de l’enfance ou des mineurs isolés, des dossiers qui ont entraîné de nombreuses mobilisations associatives et syndicales au cours du mandat. Les chantiers prioritaires (collèges, routes, monuments, travaux des collectivités) devraient aussi permettre de distinguer les différents candidats.

Le problème c’est qu’avec la crise sanitaire il faut s’attendre à une campagne compliquée (pas de meetings ou de réunions publiques, au moins dans les premières semaines). Beaucoup de choses risquent de se passer sur Internet, au risque de toucher un nombre restreint d’électrices et d’électeurs.

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