Le tournage du court-métrage Le Serpent d’Acier, réalisé par Denis Faubert, s’est achevé il y a quelques jours en bord de Loire, dans le décor raffiné de l’Art Hôtel de Rochecorbon. Cette œuvre ambitieuse, qui retrace le déclin de la marine de Loire face à l’essor du chemin de fer au XIXe siècle, se distingue autant par son sujet original que par les conditions dans lesquelles elle a vu le jour.
Véritable fresque historique aux accents de western, le film a pu compter sur la participation de comédiens et comédiennes de renom, telles que Dominique Thomas et Béatrice Clément ainsi que de nombreux figurants et techniciens expérimentés, mais également la participation de la Scénoféerie de Semblançay pour le prêt de costumes et accessoires.
Tous ont accepté d’offrir bénévolement leur temps et leur savoir-faire afin de donner vie à ce projet singulier. Une mobilisation rare, qui témoigne de l’intérêt suscité par le scénario et l’approche artistique.
Pourtant, derrière cet enthousiasme collectif, une difficulté majeure subsiste : le financement. Le projet n’a pas encore trouvé le soutien institutionnel ou privé nécessaire pour assurer pleinement sa post-production et sa diffusion. « Sans moyens, nous avançons avec les seules forces de la passion et de la solidarité », confie Denis Faubert.
À travers Le Serpent d’Acier, le réalisateur souhaite rendre hommage à une période charnière de l’histoire ligérienne : celle où la Loire, avec ses bateliers, ses haleurs, ses lavandières et ses meuniers, a vu son univers disparaître face à la modernité incarnée par le rail. Entre poésie fluviale et fracas des locomotives, le court-métrage ambitionne d’allier rigueur historique et souffle romanesque.
La dernière étape du tournage, à Rochecorbon, a permis de capter des scènes-clés, mêlant jeu d’acteurs et reconstitution d’époque. Reste désormais à trouver les moyens de porter ce « western ligérien » jusqu’au public, en festivals comme en diffusion plus large.
Roger Pichot
