Depuis fin 2024, la ville de St-Pierre-des-Corps a un poste de police municipale moderne situé à proximité du technicentre SNCF et de la gare. Une amélioration des conditions de travail portée par la mairie, qui souhaite également renforcer le service en l’étoffant. Une directive dans la lignée de la politique menée depuis la fin de l’ère communiste en 2020, la commune s’équipant également de vidéosurveillance, ce qui était refusé jusqu’ici.
Faut-il aller plus loin et armer les policiers municipaux corpopétrussiens, comme ils le sont déjà à Tours ?
Pour l’instant, les agents sont munis de pistolets à impulsion électrique qui peuvent permettre de neutraliser une personne. Et pour le moment le maire Olivier Conte ne souhaite pas aller plus loin, comme il l’a redit lors du dernier conseil municipal de la commune. De quoi irriter le Syndicat National de la Sécurité Publique dirigé par le Tourangeau Stéphane Poupeau.
Dans un communiqué, l’organisation professionnelle qui milite « pour l’armement généralisé et obligatoire » de toutes les polices municipales relève ce qu’il croit être un paradoxe : les agents de St-Pierre-des-Corps « sont dotés de gilets pare-balles, c’est donc que vous reconnaissez que leurs vies peuvent être menacées, sans leur donner pour autant les moyens de se défendre et riposter. »
« Un délinquant, un criminel ou un terroriste ne fait pas la différence entre les différentes forces de sécurité » assène le SNSP qui espère convaincre la municipalité tourangelle d’acquérir des armes létales et de former ses équipes en conséquence. « Un agent qui ne peut assurer sa sécurité ne peut assurer celle des citoyens » assure-t-il.
Ce n’est pas la première fois que ce type de débat surgit en Touraine. Il avait déjà été soulevé fin 2024 à St-Pierre-des-Corps, en 2021 à Château-Renault, ou alors à Loches en 2019 lors de l’armement de la police municipale locale. Joué-lès-Tours a aussi franchi le pas avec l’inauguration d’un stand de tir en 2023