On vote dans moins de 4 mois pour les élections municipales. Info Tours suit la campagne et vous propose régulièrement un résumé de ce qui se passe dans les différentes communes.
St-Pierre-des-Corps : ce qui a marqué l’actualité politique du week-end c’est la venue de Jean-Luc Mélenchon dans la salle des fêtes corpopétrussienne. Plus de 500 personnes sont venues écouter le leader de La France Insoumise, et plusieurs dizaines d’autres n’ont pas pu rentrer faute de places disponibles. Le candidat à la présidentielle a parlé pendant plus d’1h30, introduit par la tête de liste LFI de la commune pour les prochaines municipales, Thomas Delplace. Néanmoins, le candidat n’a pas été présenté comme tel, et n’a pas du tout évoqué le scrutin. Seule la politique nationale a été évoquée… pour éviter que l’organisation de ce meeting soit imputée à ses comptes de campagne.
Pourtant, il ne fait aucun doute que cette venue de Jean-Luc Mélenchon en Touraine, dans la ville qui lui est le plus favorable, vise à encourager les dynamiques locales de son mouvement, qui décide souvent de partir en solitaire, alors même que ses militants locaux ne sont pas contre une union avec les autres composantes de la gauche.
Tours : justement, à la veille du meeting de Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise a annoncé qu’elle menait un projet de liste indépendante pour la principale ville du département… alors même qu’elle est alliée au maire écologiste Emmanuel Denis depuis 2020, et que cette alliance s’était scellée avant le premier tour.
Baptisée « Faire mieux pour Tours » (titre lourd de sens), la liste sera menée par un tandem : l’actuelle adjointe au maire chargée du logement Marie Quinton ainsi que Guillaume Dehaeze. « Cette initiative vise à fédérer toutes celles et ceux qui souhaitent renforcer la démocratie locale et défendre l’intérêt populaire » décrit leur premier manifeste qui avance trois propositions : création d’un droit de pétition et de référendum dans les 3 premiers mois en cas d’élection, mise en place d’une équipe mobile de prévention des nuisances (type trouble de voisinage) dès la première année et volonté d’avoir un service public du stationnement au plus tard en 2028. Ou comment LFI s’invite direct dans les grands thèmes de campagne mis en avant par la droite.
« Nous voulons rompre avec le fatalisme pour faire de Tours un espace de transformation sociale » explique le mouvement qui embarquera peut-être avec lui le collectif C’est au Tour(s) du Peuple. De son côté, le maire de Tours se dit « surpris qu’une stratégie nationale prenne le dessus des réalités et des dynamiques locales », en rappelant que la campagne n’en est qu’aux balbutiements et que « la porte reste ouverte ».
Luynes : déjà bien en place dans le débat local, l’opposant Antoine Maquin lance officiellement sa campagne pour les municipales 2026. Âgé de 32 ans, pacsé, responsable de la relation usager et des conseils citoyens au sein d’une collectivité, l’homme mène une liste baptisée « Luynes La Nouvelle Dynamique », « portée par une équipe unie, ancrée localement et décidée à redonner à Luynes toute son énergie. ». Ses priorités : plus de démocratie participative, des services publics plus accessibles, végétaliser les espaces publics, développer les énergies renouvelables, plus de caméras de surveillance…
Pour peaufiner ce programme, un questionnaire a été mis en ligne pour les habitants de la commune actuellement dirigée par Bertrand Ritouret, en place depuis 2008, étiqueté à droite. En 2020, il l’avait emporté avec 61% des voix face à Yoann Lafaux.
