Les prochaines élections municipales sont programmées les 15 et 22 mars 2026. A Tours, il y a actuellement un embouteillage de candidatures à droite et au centre pour espérer prendre la suite de la majorité de gauche en place depuis 2020. On trouve l’ancien maire Christophe Bouchet, son ancien adjoint à la sécurité Olivier Lebreton, le centriste Benoist Pierre et le député du Sud-Touraine membre d’Horizons, Henri Alfandari.
Officiellement investi par le parti d’Edouard Philippe, ce dernier lançait officiellement sa campagne ce dimanche 5 octobre, depuis des bureaux juste en face des Halles. Né à Tours, l’actuel parlementaire avait quitté la ville pour s’établir dans le Lochois, où il a notamment été maire de Genillé. Officiellement résident depuis juin, « dans le quartier du Pont de Pierre (le pont Wilson, ndlr) », il espère être le candidat « d’un large rassemblement » sans dévoiler pour l’instant le moindre soutien.
Accusé d’être guidé par ses ambitions, Henri Alfandari se défend : « Je ne vois que des gens sur le marché de Loches qui me disent d’y aller. Tours ne se limite pas aux panneaux d’entrée et de sortie de ville. Elle rayonne largement au-delà. »
Dans la foulée, Henri Alfandari a lancé ses premières pistes de campagne. Son crédo : « Une ville plus belle, plus sûre, plus attractive. » Il propose d’embellir les nombreux immeubles « pas très beaux » via des travaux d’isolation extérieure ou la construction de nouveaux logements, souhaite porter « immédiatement » les effectifs de la police municipale à 120 agents (en rendant les recrutements plus attractifs) ou encore développer la vidéosurveillance et les lampadaires à détecteur de mouvements.
Henri Alfandari entend également stopper les travaux de la ligne B du tram pour en revoir le tracé, réduire le coût du projet… et réinvestir l’argent pour le développement d’un vaste projet de rénovation/transformation du Parc Expo et du complexe de la Vallée du Cher. Son rêve : une aréna de 20 000 places pour porter un club de foot redevenu professionnel mais pouvant aussi accueillir d’autres disciplines ou de grands concerts.
Pour les secteurs de la gare et des bords de Loire, le candidat centriste évoque l’idée de nouvelles constructions pour renforcer l’attractivité de Tours et compte les soumettre à des référendums. Il imagine par exemple un nouveau bâtiment jumeau de la Bibliothèque Centrale près des Tanneurs (déjà évoqué avant 2014 par l’ancien maire PS Jean Germain) ou une forêt sur des terrains de la SNCF près du Sanitas. Il promet enfin une réouverture du Pont Wilson aux voitures (sauf peut-être l’été et les week-ends) et de réaménager les rues Buffon, Marceau et d’Entraigues largement dédiées aux cyclistes mais qu’il estime dangereuses.
Olivier Collet