L’aéroport de Tours peut-t-il de nouveau être concerné par un coup de rabot de Ryanair ? Après la fermeture de la ligne estivale vers Dublin et la suppression des liaisons hivernales pour Londres, la plateforme tourangelle est pour l’instant absente du programme estival 2026 de la compagnie low cost.
Annoncé début octobre, le plan de vol de l’entreprise irlandaise marque l’ouverture des réservations pour les voyages à partir d’avril et jusqu’à la fin du mois d’octobre. En 2025, Tours bénéficiait de 4 destinations : Londres, Marrakech, Marseille et Porto. Et actuellement quand on regarde son site Internet, les plannings sont totalement vides pour le printemps, l’été et le début de l’automne.
Est-ce simplement un retard à l’allumage ? La question mérite d’être posée car dans le même temps Ryanair a bien annoncé son programme de vols depuis l’aéroport de Nantes, depuis Perpignan ou pour ses hubs de Paris Beauvais et Marseille. Elle a même ouvert une nouvelle destination : Sarrebruck en Allemagne, compensant son retrait de Strasbourg.
En effet, la compagnie est en bisbille avec la France ces derniers mois, reprochant à l’Etat la hausse des taxes sur les billets d’avion et s’agaçant des grèves de contrôleurs aériens qui entraînent des retards de vols importants.
Contactés, le maire de Tours Emmanuel Denis et le président de Tours Métropole Frédéric Augis nous disent ne pas avoir d’informations particulières quant à la présence ou l’absence de Ryanair à Tours à partir d’avril 2026. En observant le site de la compagnie, on constate que d’autres plateformes comme Nîmes pourraient aussi être désertées l’an prochain. A Poitiers, Londres et Edimbourg sont maintenues, Barcelone disparait.
Si la désertion de Ryanair se confirme, elle réjouira sûrement les opposants à l’activité commerciale de l’aéroport de Tours, jugée anti écologiste, et satisfera les critiques du modèle Ryanair. Elle risque néanmoins de poser des soucis aux voyageurs habitués, comme la communauté portugaise très utilisatrice de la liaison avec Porto. Des réseaux Tours-Maroc s’étaient également créés grâce à la ligne vers Marrakech.
Surtout, un désengagement acté de Ryanair à Tours réduirait à peau de chagrin le nombre de passagers, qui était jusqu’ici proche des 200 000 personnes annuelles et que le gestionnaire de l’aéroport Edeis espérait voir grimper jusqu’à 325 000. Lors du dernier conseil communautaire de Tours Métropole lundi 29 septembre, Frédéric Augis annonçait cependant des discussions en cours avec une compagnie moins exigeante envers les pouvoirs publics.
A voir ce qu’il en ressort, la Touraine ayant aussi été échaudée par l’échec de L’Odyssey (annonce de vols estivaux vers Nice, la Corse et l’Italie… avant une annulation brutale quelques semaines avant l’entrée en service du programme).
