Comment le Palais des Sports de Tours essaye de réduire sa colossale facture énergétique

A lui seul le Palais des Sports de Tours représente plus de 5% de la facture énergétique de la ville de Tours. Avec 35 000m², une piscine, une patinoire et la salle Grenon du volley, le complexe du Sanitas coûte 4 à 500 000€ par an à la municipalité. Même si des panneaux solaires viennent d’être installés sur son toit, il faudra bien plus pour réduire de manière conséquente la consommation et les sommes nécessaires au fonctionnement de ce bâtiment.

« Il restera toujours des choses à faire » reconnaissent ainsi les services de la municipalité. Il faut dire que le centre Municipal des Sports a été inauguré dans les années 1970, à une époque où on ne construisait pas vraiment pour faire des économies d’énergie. Même si des travaux ont été effectués, comme l’installation de régulateurs de température pour réduire les dépenses de chauffage, les derniers chantiers d’ampleur remontent à une vingtaine d’années. Il faut donc de nouveau agir.

La municipalité n’est pas restée sans rien faire. Au cœur de la crise énergétique, elle a réduit la température de la piscine Bozon la passant de 28 à 27°. Résultat : quelques dizaines de milliers d’euros d’économies revendiqués. La patinoire reste également fermée plus longtemps l’été pour 30 à 40 000€ en moins à dépenser.

« Il reste encore des efforts à faire sur la ventilation ou l’éclairage mais on arrive un peu au bout » indique les responsables du site. « Plus on veut économiser, plus c’est compliqué de chercher de nouveaux postes de dépenses, moins les démarches sont efficaces ou plus elles sont coûteuses » nous explique-t-on. Globalement, c’est un plan de 5 millions d’€ sur 3 ans qui a été budgété, en parallèle d’autres actions municipales comme la connexion de l’Hôtel de Ville au réseau de chaleur biomasse (chauffage bois).

« Une rénovation énergétique complète du Palais des Sports coûterait au moins une dizaine de millions d’euros. On ne le fait pas car on le fait sur les écoles » contextualise Martin Cohen, adjoint au maire en charge des questions d’énergie et d’environnement qui se félicite tout de même de la bonne acceptation des mesures de sobriété sur la piscine ou la patinoire, « le club de hockey étant même d’accord de retarder la mise en glace de quelques jours si il fait très chaud le jour où l’opération est programmée ».

Panneaux solaires sur le toit du Palais des Sports de Tours.

L’optimisation restera donc la règle tant que les finances de la collectivité resteront très contraintes. L’ajout de panneaux solaires devrait tout de même permettre de rajouter une petite économie. Installés sur le toit côté Sud-Ouest, vers la salle Danton, ils ont coûtés 60 000€ financés par le budget participatif de la ville, suite à la proposition d’Energie Citoyenne en Touraine.

Prévus pour fonctionner 30 à 40 ans, ils sont posés dans le cadre d’un vaste plan de promotion de l’énergie solaire à Tours. D’ici 2030, la mairie table sur une production annuelle de 4 000MW/h contre 200 aujourd’hui et 400 espérés en 2026. C’était à peine 20MW/h en 2020. Rien que les 160 premiers panneaux c’est près de 35KW/h. Les prochains à venir iront sur des écoles ou sur la cuisine centrale de Tours-Nord.

Olivier Collet

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda