Depuis de longues semaines le tissu économique tourangeau s’inquiète de l’ambiance chez STMicroelectronics. Le principal employeur privé d’Indre-et-Loire est sous le coup d’une réorganisation de la direction mondiale. Des délocalisations ont été annoncées, ainsi que 1 000 suppressions d’emplois dont 300 à 400 sur le site de Tours d’après les estimations syndicales.
Les représentants du personnel les plus alarmistes s’étaient même mis à craindre une fermeture totale du site tandis que les élus locaux se sont rendus à Paris pour plaider la cause de l’usine auprès des conseillers du 1er ministre François Bayrou, quelques jours avant sa démission forcée.
Sans que l’on sache si ce rendez-vous a fait bouger des lignes, on apprend ce mercredi 17 septembre qu’STMicroelectronics va investir 60 millions de dollars à Tours, soit un peu plus de 50 millions d’€. Objectif : créer une nouvelle ligne de production.
« Cet investissement significatif constitue un élément positif au regard de notre volonté de voir ST Microelectronics rester, à Tours, une entreprise de référence. Toutefois, nous restons particulièrement préoccupés par le plan de départs volontaires décidé dans le cadre d’une réorganisation mondiale« a réagi la région Centre-Val de Loire dans un communiqué signé de son président François Bonneau et de son vice-président chargé de l’économie David Jacuqet.
« Ce qui se joue avec ST Microelectronics dépasse les enjeux d’emploi locaux : il s’agit aussi de l’avenir de la France dans l’économie mondiale » disait pour sa part ce mardi le député écologiste de Tours Charles Fournier, quelques heures avant une annonce rassurante sans pour autant tout régler.



