Au lendemain de la journée « Bloquons tout » du 10 septembre, des lycéens de l’établissement Paul Louis Courier dans le centre de Tours, avaient décidé de continuer la mobilisation en dressant un barrage devant l’entrée principale du lycée. Une action qui a valu une intervention des forces de l’ordre qui fait depuis polémique. Tout au long de la journée du jeudi 11 septembre, de nombreuses vidéos ont en effet tournées sur les réseaux sociaux, dans lesquelles on voit les policiers charger les lycéens et parfois leur donner des coups de matraque. L’usage de la force envers une population mineure a rapidement été dénoncée y compris par des partis politiques et des élus, notamment de la France Insoumise et des Ecologistes.
« Témoignages d’élèves, de professeurs et d’associations de parents convergent : ces adolescent·e·s, qui scandaient des slogans et chantaient, ont été frappé·e·s par les forces de l’ordre et exposé·e·s à des gaz lacrymogènes. Plusieurs mineur·e·s sont blessé·e·s, l’un d’entre eux a été hospitalisé. L’usage de la force apparaît dès lors disproportionné et indéfendable. Dans un État de droit, envoyer des CRS contre des adolescent·e·s, encore des enfants, est proprement inacceptable » ont écrit notamment par communiqué les Ecologistes.
Pour les Insoumis : « La jeunesse doit pouvoir s’exprimer, se mobiliser et lutter sans craindre les coups. La répression des mouvements sociaux doit cesser immédiatement. La France insoumise 37 exprime toute sa solidarité avec les lycéennes et lycéens mobilisés et appelle à mettre fin à cette politique de matraquage des mouvements sociaux. »
Du côté de la Préfecture d’Indre-et-Loire, on évoquait en revanche « un usage proportionné de la force ».
Si la tension était un peu retombée ce vendredi 12 septembre au matin, l’ambiance restait pesante, avec plusieurs tags faits sur la façade du lycée. On peut y lire notamment « Proviseur coupable », « proviseur lâche, collabo », « soutien aux lycéen.ne.s ». Le personnel enseignant a également fait part de son droit de retrait pour la journée en réaction aux événements et alors même qu’une réunion avait été organisée dans la matinée avec le directeur académique.
En conséquence, les cours sont suspendus pour la journée et une cellule psychologique a été ouverte.
