Ce mercredi 10 septembre, c’est la rentrée sociale. Plusieurs appels ont été lancés pour bloquer l’activité du pays dans le but de dénoncer les mesures d’austérité budgétaire. A la base, le mouvement est né sur les réseaux sociaux, avant de s’étendre dans les cercles militants puis d’être soutenu par des syndicats ou des partis politiques (à gauche comme à l’extrême droite).
En Indre-et-Loire, les Communistes écrivent par exemple : « Nous sommes déterminés à rejeter cette politique d’austérité qui prive nos communes, nos associations et nos services publics de moyens essentiels. » Force Ouvrière, la CGT, la FSU et Solidaires ajoutent : « Quel que soit le gouvernement, nous refusons l’austérité et défendons d’autres choix budgétaires. Car de l’argent, il y en a pour financer tout cela. Ce qui creuse la dette, ce sont les baisses d’impôts pour les riches et les 211 Mds d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises ! »
Pour porter ces revendications, un pique-nique est programmé de 12h à 14h Place Anatole France à Tours, avant un rassemblement à 18h30 Place Jean Jaurès. Des actions sont prévues en matinée à la plateforme des magasins U de Savigny-en-Véron près de Chinon, puis à 13h30 sous la casquette de l’hôpital, et enfin à 18h face à la mairie. On parle aussi d’un blocage du lycée de Loches ou de rassemblement au lycée d’Amboise.
Mais il faut aussi s’attendre à des surprises, les collectifs citoyens indépendants envisageant de se mobiliser en marge des organisations traditionnelles. « Reprenons nos vies en main » lit-on dans un tract diffusé à Tours.
L’inconnue reste l’ampleur du mouvement, et son impact réel. Les appels à la grève dans certains secteurs permettront de le quantifier. Ainsi, un préavis a été déposé sur le réseau de transport Fil Bleu de l’agglomération tourangelle – les perturbations seront connues mardi soir. Des trains pourraient être supprimés à la SNCF et des profs être absents dans les établissements scolaires.
De leur côté, les autorités ont reçu des consignes de fermeté pour éviter les blocages de sites stratégiques comme les dépôts pétroliers (il y en a un à St-Pierre-des-Corps).
Une fois cette journée du 10 septembre passée, une autre action des syndicats et partis de gauche est annoncée jeudi 18 septembre. On verra aussi comment la situation politique évolue d’ici là, avec une probable chute du gouvernement dès ce lundi 8 septembre. On ignore encore qui pourrait prendre la suite et avec quelle politique, notamment pour le budget qui doit être discuté et voté de manière urgente sous peine de devoir reconduire les mesures actuelles telles quelles pour 2026.
Olivier Collet
