En 2015, le maire de Tours Serge Babary annonçait la création de Tours sur Plage, nouvelle antenne de la guinguette aménagée sur la rive Nord de la Loire, entre le Pont Wilson et le Pont Napoléon. D’abord ouvert uniquement aux périodes les plus chaudes de l’année, le lieu est aujourd’hui animé dès le printemps et jusqu’à fin septembre.
Alors qu’on célèbre en ce moment le 10e anniversaire de Tours sur Plage, un écueil demeure : malgré la tentation, la baignade est interdite. C’est l’application d’une règle qui vaut partout sur la Loire. Le fleuve est rempli de trous d’eau et de courants aléatoires qui le rendent dangereux. Des accidents ont lieu tous les ans, notamment à proximité du Pont Wilson (le dernier en date dimanche 10 août). Et les décès ne sont pas rares (il y en a eu un en juin à La Riche).
Pour éviter des drames, la mairie de Tours planche donc sur la création d’un espace où la baignade serait autorisée, comme ce que veut mettre en place Paris pour la Seine. Cet emplacement rejoindrait les autres spots du département comme la plage de Bléré dans le Cher, ou le plan d’eau de Monnaie. Cela en ferait le seul espace de trempette gratuit de l’agglomération tourangelle après la fermeture des installations du lac artificiel des Bretonnières à Joué-lès-Tours (à cause de sa vétusté et de la mauvaise qualité de l’eau).
En revanche, la ville de Tours n’imagine pas rendre la baignade possible dans le secteur de Tours sur Plage. L’idée serait plutôt de créer un espace au bas du quartier de Sainte-Radegonde, qui a déjà accueilli un service du genre dans le passé. Le projet annoncé dans le programme municipal 2020 du maire Emmanuel Denis en est encore au stade des esquisses alors que le mandat s’achève dans 6 mois.
Néanmoins, en début d’année, l’élu s’est risqué à annoncer une date : une mise en service pour l’été 2026. Des études devraient révéler leur verdict après l’été. Le plan consiste à aménager un bassin délimité dans les eaux du fleuve, accessible par une passerelle et un escalier. Evidemment, la qualité de l’eau serait contrôlée et l’accès à la trempette soumis aux autorisations de l’Agence Régionale de Santé.
L’objectif de la municipalité est également qu’il ne détériore pas l’environnement. Des sanitaires, des bancs et une buvette viendraient rendre le lieu encore plus agréable. « L’objectif est de créer un lieu sécurisé, agréable et respectueux du fleuve, où chacun pourra se rafraîchir en toute tranquillité et en apprendre un peu plus sur la Loire et son écosystème » résumait Emmanuel Denis en publiant, fin février, l’illustration du projet que l’on reprend ci-dessus.
Article initialement publié en février 2025 et mis à jour en août 2025.