Rush des procurations, décalage de congés… Organisation militaire pour les élections législatives à Tours

« Dès le dimanche 9 juin au soir on a des assesseurs qui se sont proposés pour revenir le 30 juin et le 7 juillet. » Elan de solidarité à la ville de Tours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron. La décision présidentielle a entraîné l’organisation ultra-rapide d’un nouveau scrutin sous 3 semaines, ce que personne n’avait anticipé. De quoi générer un certain stress…

D’habitude, il faut de longues semaines pour tout caler avant un dimanche de vote. Par exemple, la mairie de Tours a besoin de 400 assesseurs par jour (3 titulaires par bureau + 2 suppléants pour relayer l’équipe, et pallier les absences de dernière minute). Le recrutement se fait souvent bien en amont, mais là il faut tout gérer d’un coup. « Nous avons reçu des centaines de mails mais beaucoup se proposent pour un seul tour, ou juste pour une demi-journée » explique Delphine Hollingue, directrice des Affaires Générales de la commune.

Il va donc falloir établir des plannings, voire envoyer des volontaires vers les bureaux de vote moins demandés, à Tours-Nord ou Tours-Sud.

Cela dit, la municipalité l’assure : les 85 lieux de vote de la ville devraient être opérationnels le 30 juin et le 7 juillet. Contrairement à la ville de St Avertin qui a dû déménager en urgence son bureau du Château de Cangé, tous les isoloirs seront placés dans les endroits habituels. Aucun événement prévu en amont n’a dû être annulé, mais des contacts ont été pris avec certains organisateurs afin de leur proposer d’autres sites, le cas échéant.

« C’est un défi d’organiser des élections législatives en trois semaines » résume l’élue Annaelle Schaeller, adjointe au maire en charge de la démocratie permanente. Ainsi, certains agents ont dû décaler leurs congés. Au total, près de 150 personnels devraient être mobilisés autour des opérations (90 pour les élections européennes). « Nous avons réquisitionné des membres des services techniques ou des cimetières » nous indique Delphine Hollingue.

Du personnel qu’il faudra payer en heures supplémentaires, ce qui n’avait pas été prévu dans le budget 2024 de la ville de Tours. Même si l’Etat en rembourse une partie, on sait déjà que ça ne couvrira pas l’intégralité des frais.

Mais le vrai point de vigilance est de tension c’est autour des procurations. Il y en avait eu 2 000 avant le scrutin du 9 juin. Là, on est déjà à 1 200 demandes enregistrées pour les Législatives, avec 50 à 80 nouveaux formulaires reçus quotidiennement. « Nous conseillons aux gens de faire la démarche le plus tôt possible pour que leur demande soit bien prise en compte » souligne Annaelle Schaeller. Pour cela, on peut préremplir le document sur Internet, avant de se rendre dans une gendarmerie, un commissariat ou un tribunal pour valider son identité (à Tours ou ailleurs).

D’ici le 1er tour, la ville de Tours s’attend donc à dépasser nettement le seuil des 2 000 procurations, un chiffre conséquent mais qui reste nettement inférieur à une Présidentielle, malgré le début des vacances scolaires entre les deux tours.

A noter que l’inscription sur les listes électorales est impossible depuis le soir du 9 juin. Donc impossible de voter pour ce scrutin si vous n’aviez pas fait la démarche en amont. Pour rappel, 7 listes sont candidates sur la première circonscription qui englobe la quasi-intégralité de la ville de Tours, à l’exception du secteur Tours-Nord-Ouest (Beffroi) qui dépend de la 5e circonscription où 6 listes sont sur la ligne de départ.

Olivier Collet

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