En 2016, 12 000 passagers supplémentaires à l’aéroport de Tours

Un décollage de plus de 6% de sa fréquentation.

Alors que des incertitudes planent toujours sur l’avenir de l’aéroport de Tours, et en particulier sur son financement par les pouvoirs publics après le départ de l’école de chasse de l’armée d’ici quelques années, les passagers sont de plus en plus nombreux à y transiter. Alors qu’ils étaient 187 000 en 2015 (presque autant qu’en 2014) ils ont été très exactement 198 897 à décoller ou atterrir au terminal du nord de la ville en 2016, 12 000 de plus donc, soit une hausse d’environ 6%.

Dans les données publiées en ce début de semaine par l’Observatoire de l’Economie et des Territoires de Touraine, on peut voir sans surprise que ce sont les mois d’été qui ont vu passer le plus de monde : 24 500 personnes en août, 23 500 en juillet, plus de 20 000 en avril et en mai, autour de 9 000 en janvier (le mois avec le moins de monde).

Avec la fréquence de ses vols, la compagnie Ryanair truste évidemment la quasi totalité du trafic : 32% pour sa ligne vers Londres, 27% en direction de Porto, 17% vers Marrakech, 10% pour Dublin (à égalité avec Marseille). Le reste ce sont les vols vers Figari (1,8%), les charters (1,2%) et les vols à la demande (0,6%),

Ce qu’il est intéressant de voir aussi, c’est l’évolution du nombre de passagers et du nombre de sièges proposés par Ryanair. Vers Londres, la compagnie a proposé 14,3% de places en plus et a vu la fréquentation de sa ligne progresser de 12%. +4,8% vers Marrakech pour un nombre de vols équivalent, +11% vers Dublin alors que le nombre de sièges n’a augmenté que de 3% (l’Irlande a donc beaucoup plu aux Tourangeaux en 2016, et réciproquement). Quant à Marseille, Ryanair a réduit son plan de vol de 3% et le nombre de passagers a mécaniquement baissé de 3%.

Dans l’ensemble, les avions qui arrivent et partent de Tours sont donc bien remplis. Et quand il y a plus de vols proposés, la demande est au rendez-vous pour réserver. Reste à savoir si on a là atteint un plafond ou s’il y a encore des marges de progression. Si de nouvelles lignes ouvrent, seraient-elles prisées et rentables ? De plus, ce succès très net est-il suffisant pour intéresser d’autres compagnies ? Voilà des questions entre les mains de la nouvelle entreprise qui gère l’aéroport depuis le début de l’année, et qui va devoir le faire dans un contexte où les acteurs publics ont du mal à mettre la main à la poche pour financer l’aéroport, tout en louant son utilité et son succès. On appelle ça un dilemme.

O.C.

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