Rendez-vous ce lundi soir aux Studio.
Lundi 7 décembre la Cinémathèque montre à quel point le cinéma n’a pas attendu les années pour faire preuve d’une grande modernité. Au programme, quatre court-métrage de l’avant-garde française.
Paris qui dort de René Clair (1920 – 35’) est un voyage à Paris qui ne ressemble à aucun autre. Gardien de la Tour Eiffel, Albert s’aperçoit à son réveil que tout Paris est endormi suite à un mystérieux phénomène. Seules cinq personnes arrivées en avion ont échappé à cet endormissement général et déambulent dans la ville déserte. Désormais, Paris leur appartient ! Ce court film fantastique est d’une drôlerie et d’une audace formelle encore surprenante aujourd’hui. La rêverie est au rendez-vous. Filmé en décors réels, dans les rues d’un Paris figé, Paris qui dort offre des images surréalistes qu’un réalisateur serait bien en peine de tourner aujourd’hui.
Agnès Bertola, responsable de collection chez Pathé Gaumont Archives, présentera deux courts films de Jean Durand, Onésime horloger (1912 – 6’) et Onésime et le cœur du tzigane (1913 -7’) Venu du café-concert, Jean Durand entre chez Pathé en 1908 et tourne des films courts empreints d’une loufoquerie qui annonce Mack Sennett.
La soirée se poursuivra avec ce qui est devenu un classique de l’avant-garde, A propos de Nice de Jean Vigo (1930 -23’) Nice est le personnage principal de ce film documentaire qui, par le point de vue de son auteur, renouvelle totalement le genre. Par son point de vue documenté, Vigo nous montre la ville, son carnaval, ses habitants, qu’ils soient nantis ou miséreux, avec de brusques apparitions, sorties tout droit de l’imagination du réalisateur qui ose des cadrages inhabituels, des montages et des surimpressions d’une grande poésie ou d’une grande force critique.
Lundi 7 décembre 19h30
Cinémas Studio – Tarifs Studio (PCE 3 €)
En présence d’Agnès Bertola
D’après communiqué.