Depuis l’organisation d’un grand teknival illégal à Pernay, ou d’une free party de Nouvel An dans une usine désaffectée de Descartes, les autorités tourangelles veillent pour tenter au maximum d’empêcher les rassemblements festifs non autorisés dans le département.
Il n’est pas rare que la préfecture d’Indre-et-Loire prenne des arrêtés pour interdire préventivement ce type de manifestation, dès que les beaux jours reviennent ou lors de longs week-ends. La pratique est d’ailleurs dénoncée par les teufeurs, qui ont récemment manifesté à Tours et dans tout le pays dans le but de réclamer davantage de libertés.
C’est donc au nom de la fête qu’une free party s’est déroulée en ce dernier week-end d’avril dans le Chinonais, à St-Benoit-la-Forêt. Ce lundi 28 avril, les gendarmes ont annoncé le bilan de l’événement côté répression : les militaires revendiques la saisie « de la totalité du matériel de sonorisation, dont 3 murs de sons, une table de mixage et 2 platines » ainsi que d’un camion, d’un utilitaire, d’une remorque double essieu, du groupe électrogène et de 114 vinyles « le tout sans aucun heurt » affirme leur communiqué.
En parallèle, 115 infractions ont été relevées dont 10 conduites sous l’empire d’un état alcoolique, 41 amendes pour détention de produits stupéfiants, 5 conduites après avoir consommé de la drogue, une infraction pour contrebande de cigarettes et 50 infractions pour stationnement sur route forestière interdite à la circulation.
Les gendarmes avaient déployé un important dispositif avec la mobilisation des compagnies de Chinon, Tours, Amboise, Loches et même de renforts venus de Bourges ou de Romorantin. De quoi tenter de dissuader d’autres déploiements du même genre à l’avenir ?
